Customize this title in frenchL’inflation en Europe tombe à 6,1 %, mais les consommateurs sont toujours sous le choc de la crise du coût de la vie

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L’inflation en Europe a chuté à 6,1 %, mais certains experts préviennent que les consommateurs ne verront pas immédiatement une différence sur les tablettes du marché.

Le taux d’inflation en Europe a pris une tournure positive avec une baisse significative à 6,1 %, mais les consommateurs n’ont pas encore constaté de réel soulagement dans ce qu’ils paient pour la nourriture et d’autres produits de première nécessité.

Le chiffre annuel en mai a diminué de 7% en avril pour les 20 pays qui utilisent l’euro, a déclaré jeudi l’agence statistique de l’Union européenne Eurostat.

L’inflation en Allemagne, en France et en Italie – les trois plus grandes économies à utiliser la monnaie – a baissé de 6,1%, 5,1% et 7,6% respectivement.

C’est un signe bienvenu que l’explosion des hausses de prix – qui a atteint un record à deux chiffres en octobre dernier – va dans la bonne direction.

Mais les économistes ont averti qu’il faudra de nombreux mois avant que les consommateurs mécontents ne voient des niveaux d’inflation plus normaux reflétés sur les étiquettes de prix dans les magasins.

Les prix alimentaires dans la zone euro ont augmenté de 12,5 % en mai par rapport à l’année précédente, mais ont tout de même diminué par rapport à la hausse de 13,5 % enregistrée en avril.

Les prix de l’énergie, qui ont chuté de 1,7 % par rapport à il y a un an après une augmentation de 2,4 % il y a un mois, ont joué un rôle clé dans la baisse de l’inflation globale.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les denrées alimentaires et l’énergie volatiles, est tombée à 5,3 % contre 5,6 % en avril. Ce chiffre est considéré comme la meilleure indication des pressions sur les prix dans l’économie dues à la demande de biens et à la hausse des salaires.

Il est suffisamment élevé pour que la Banque centrale européenne approuve une nouvelle hausse des taux d’intérêt lors de sa réunion du 15 juin.

L’inflation a décollé à la mi-2021 lorsque les craintes initiales d’une invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie ont provoqué une flambée des prix du gaz naturel et du pétrole, due en partie à la crainte d’une baisse des approvisionnements. Une situation qui est survenue alors que l’économie mondiale se remettait du pire de la pandémie de COVID-19, mettant à rude épreuve l’approvisionnement en pièces et en matériaux.

L’Allemagne, qui est en récession, a tenté d’amortir le coup des prix élevés de l’énergie avec des subventions aux ménages et aux entreprises et des billets de transport en commun à prix réduit.

Cela a en partie contribué à endiguer la hausse des coûts de l’énergie, mais le coût des aliments dans le pays continue d’augmenter.

La zone euro a esquivé la récession au cours des premiers mois de l’année, en grande partie grâce aux efforts déployés par les gouvernements pour aligner les sources de gaz naturel non russes afin d’éviter une catastrophe énergétique.

L’économie n’a progressé que de 0,1 % au cours des trois premiers mois de l’année.

Les hausses rapides des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne pèsent également sur la croissance économique alors qu’elle tente de ramener l’inflation vers son taux cible de 2 %.

Des taux d’intérêt plus élevés influencent le coût d’emprunt dans l’ensemble de l’économie, ce qui rend plus coûteux l’obtention d’un prêt hypothécaire pour acheter une maison ou un prêt d’investissement commercial, ce qui réduit la demande de biens qui fait grimper l’inflation.

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