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Vienne et Copenhague ont annoncé que l’Iran avait libéré deux ressortissants autrichiens et un danois qui y étaient détenus. Ils ont également exprimé leur gratitude à Oman et à la Belgique pour leur aide dans l’obtention de la libération des trois.
Alexander Schallenberg, le ministre autrichien des Affaires étrangères, a exprimé son soulagement vendredi 2 juin que Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb rentrent chez eux après « des années de détention ardue en Iran ».
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, s’est dit « heureux et soulagé qu’un citoyen danois soit sur le chemin du retour vers sa famille au Danemark après avoir été emprisonné en Iran », a rapporté Al Jazeera.
Il a refusé de nommer l’individu, affirmant qu’il s’agissait « d’une affaire personnelle » et qu’il n’était pas en mesure de fournir des informations.
En plus de remercier la Belgique, Lkke Rasmussen a déclaré qu’Oman « jouait un rôle important ».
Schallenberg a félicité les ministres des Affaires étrangères d’Oman et de Belgique pour leur « précieux soutien », mais n’a pas précisé comment il a été fourni.
Peu de temps avant l’annonce, un Gulfstream IV de la Royal Air Force d’Oman stationné à Téhéran depuis plusieurs jours a décollé.
Les trois hommes seront transportés vers l’aérodrome militaire belge de Melsbroek après une escale à Oman et des examens médicaux, selon le Premier ministre Alexander De Croo.
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L’aide d’Oman
Oman a précédemment servi d’intermédiaire et entretient de solides relations avec l’Iran et les pays occidentaux. Ces révélations font suite à la première visite en Iran du sultan omanais Haitham bin Tariq, qui deviendra le monarque du pays arabe en 2020.
Un homme d’affaires irano-autrichien du nom de Ghaderi a été arrêté en 2016 et condamné à 10 ans de prison pour espionnage présumé au profit des États-Unis, affirme que ses partisans nient avec véhémence.
L’Autriche avait été critiquée par sa famille ces dernières années pour avoir gardé le silence sur sa situation.
Mossaheb, un homme d’affaires également iranien et autrichien, a été arrêté en 2019 et condamné à 10 ans de prison à la suite de ce qu’Amnesty International a qualifié de « procès manifestement inéquitable pour de vagues atteintes à la sécurité nationale ».
Selon Amnesty, Mossaheb souffrait de diabète et de maladies cardiaques, ce qui rendait sa détention encore plus dangereuse.
La libération de vendredi n’a pas été immédiatement annoncée par les médias officiels iraniens.
Olivier Vandecasteele, un travailleur humanitaire belge, a été libéré la semaine dernière dans le cadre d’un échange de prisonniers entre la Belgique et l’Iran.
Assadollah Assadi, un diplomate iranien qui avait été arrêté pour un plan d’attentat à la bombe en 2018 contre un rassemblement de l’opposition iranienne à l’extérieur de Paris, a été libéré par la Belgique en retour.
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L’échange a été critiqué pour avoir encouragé Téhéran à utiliser des otages belges comme jetons de négociation pour obtenir la libération d’agents comme Assadi qui avaient été détenus pour des actes de « terrorisme » en Occident.
Les autorités iraniennes ont récemment emprisonné un certain nombre d’étrangers et de doubles citoyens, généralement accusés d’espionnage ou d’autres crimes liés à la sécurité de l’État. Les organisations de défense des droits ont caractérisé les arrestations comme une stratégie pour obtenir des concessions d’autres pays en fabriquant des allégations, une affirmation que Téhéran rejette.