Customize this title in frenchMacron pourrait ignorer le Parlement français si le CETA est rejeté

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Alors que le Sénat français rejette l’accord économique et commercial global (CETA) entre l’Union européenne et le Canada, et que l’Assemblée nationale pourrait faire de même, juste avant les élections européennes, le gouvernement Macron pourrait ignorer la décision du Parlement. Cependant, l’opposition dénonce une démarche antidémocratique.

Suite au rejet du CETA, jeudi 21 mars, le sénateur des Écologistes Yannick Jadot a mis en garde le président français Emmanuel Macron dans l’hémicycle : « Si le vote du Sénat n’a pas d’impact, […]Et si le gouvernement ne saisit pas la Commission européenne et ne la notifie pas, vous serez responsable de la méfiance envers la politique.»

Après avoir organisé un vote sur la ratification de l’accord au Sénat, le groupe vert a annoncé vouloir le porter à la chambre basse, l’Assemblée nationale – avec des votes attendus le 30 mai, neuf jours seulement avant les élections européennes, le 6- 9 juin.

En 2019, lorsque le texte a été soumis pour la première fois à l’Assemblée nationale, le CETA a été approuvé de justesse, malgré la majorité de Macron. Cependant, depuis le début de son deuxième mandat en 2022, le parti de Macron a perdu un nombre important de sièges à la chambre basse.

En outre, la crise agricole a porté un coup dur au soutien aux accords de libre-échange, accusés de dresser les agriculteurs européens et non européens les uns contre les autres. Compte tenu des circonstances politiques actuelles, il semble donc probable que le texte soit rejeté par l’Assemblée nationale en mai.

Jusqu’à présent, seule Chypre a rejeté le CETA, neuf autres États membres n’ayant pas encore voté, mais dix-sept ont déjà apporté leur soutien.

Pour ratifier l’accord avec le Canada, la Commission européenne a besoin de l’approbation de tous les pays membres.

Un refus catégorique du Parlement français retarderait la possibilité d’une ratification à moyen terme, voire la poursuite de l’accord temporaire, en vigueur depuis 2017.

La France pourrait ne pas informer Bruxelles

Interviewé le Infos France Lundi 25 mars, la tête de liste Renaissance (groupe Renew) aux élections européennes, Valérie Hayer, a laissé entendre que dans un tel scénario, il appartiendrait au gouvernement « de voir quelle position sera prise ».

Selon elle, le CETA pourrait continuer à s’appliquer, même si le Parlement français le rejette.

Si le parlement d’un État membre rejette l’accord, il appartient au gouvernement d’en informer la Commission européenne. L’accord, même temporaire, doit ensuite être « dénoncé », comme le note le procès-verbal du Conseil de l’UE de 2016.

Ensuite, « les mesures nécessaires seront prises conformément aux procédures de l’UE », précise-t-il.

Selon le codirecteur de l’Institut Velben, un groupe de réflexion critique à l’égard du libre-échange, l’exécutif européen pourrait alors soumettre à nouveau l’accord au Parlement européen et au Conseil. En d’autres termes, l’accord temporaire en vigueur depuis 2017, sans parler de sa ratification définitive, serait menacé.

Lors du Conseil européen qui s’est tenu le même jour que le vote du Sénat, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’elle « prenait note » du vote et attendait de voir comment la France réagirait au résultat.

Il n’y a aucune obligation pour les États membres d’informer la Commission européenne de la situation, comme l’a démontré Chypre. Après le rejet du texte par son parlement, le gouvernement n’a rien envoyé à Bruxelles, espérant un nouveau vote favorable.

« Déni de démocratie »

Les commentaires de Hayer ont fait beaucoup de bruit. La députée de gauche Leïla Cheibi, députée européenne, a dénoncé ses propos, les qualifiant de « déni de démocratie ».

D’autres partis, dont le Rassemblement National (RN, ID) et la droite (Les Républicains/PPE), ont également voté massivement en faveur du rejet du CETA au Sénat.

Le gouvernement français, réagissant au rejet du CETA, a dénoncé l’opportunisme politique des partis d’opposition.

« Il s’agit d’un coup politique joué sous nos yeux au Sénat. Les sénateurs républicains et communistes ont utilisé le CETA comme une manœuvre politique en pleine campagne électorale européenne», a déclaré le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, après le vote.



Un vote à haut risque

Pour le gouvernement, un rejet par le Parlement met en péril l’accord temporaire, même si 90 % de l’accord final est déjà en vigueur depuis 2017, seul le volet investissement sera inclus s’il est ratifié par l’UE.

Le jour du vote au Sénat, Macron a réitéré lors du sommet du Conseil européen à Bruxelles que ce vote « n’a aucune conséquence sur la mise en œuvre provisoire du CETA ».

« Le vote du Sénat n’aide pas la cause, n’aide pas notre agriculture. Il ne peut y avoir d’agriculture française sans exportations », a-t-il déploré.

Le gouvernement espère désormais influencer l’opinion publique d’ici le 30 mai, notamment sur les questions agricoles, les plus sensibles en France.

Riester a eu lundi 25 mars une réunion avec les parties prenantes, au cours de laquelle le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a déclaré qu’il souhaitait « construire une philosophie d’action sur ces traités commerciaux ».

«Nous avons un intérêt direct [in ratifying this agreement]en premier lieu dans l’agriculture et l’agroalimentaire », a-t-il insisté, dénonçant les « mesquines manœuvres des opposants ».

Le vote du 30 mai n’a pas encore eu lieu. Selon le site d’information français Contexte, Riester a suggéré que le gouvernement pourrait ne pas transmettre le projet de loi à la chambre basse, l’empêchant ainsi de procéder à un vote.

Il a néanmoins assuré aux parties prenantes que le CETA « poursuivrait ses progrès ». L’Assemblée nationale « devra prendre une décision […] le moment venu », a-t-il déclaré.

Cependant, un rejet parlementaire neuf jours avant les élections européennes porterait un coup dur à la majorité Macron et à la survie du CETA en France et dans l’UE.

[Edited by Rajnish Singh]

Le Sénat français rejette l’accord de libre-échange UE-Canada

Le Sénat français a rejeté à une large majorité l’accord commercial entre l’UE et le Canada, provisoirement en vigueur depuis 2017, en raison de son impact potentiel sur l’élevage français, signalant des difficultés supplémentaires pour la ratification finale de l’accord par l’UE.

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