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Les analystes craignent que l’économie allemande ne devienne « le mouton noir de l’Europe ».
L’Allemagne est entrée en récession au premier trimestre 2023, mettant la plus grande économie d’Europe en décalage avec le reste du continent.
Les chiffres corrigés des variations saisonnières de l’institut national des statistiques, Destatis, répondent à la définition technique d’une récession : deux trimestres consécutifs de contraction économique.
Cela met l’Allemagne en récession pour la première fois depuis la baisse du PIB aux premier et deuxième trimestres 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a commencé à mordre.
Avec les consommateurs et les entreprises allemands frappés par une inflation élevée et des taux d’intérêt en hausse, le produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté de 0,3 % entre janvier et mars, après une baisse de 0,5 % entre octobre et décembre de l’année dernière.
Pourquoi cela se produit-il donc?
Sous pression
Le ralentissement est dû notamment à la baisse de la consommation intérieure sous l’effet de l’inflation.
Les gens se serrent simplement la ceinture, avec des prix qui montent en flèche, ce qui signifie qu’il y a moins d’argent à dépenser.
L’inflation reste très élevée à plus de 7,2% en avril, malgré une baisse progressive.
La guerre en Ukraine figure en tête de liste des facteurs qui alimentent la hausse des prix. L’industrie allemande, longtemps dépendante du gaz russe bon marché, a été durement touchée l’année dernière après que Moscou a lancé son invasion malheureuse en février 2022. L’approvisionnement a été interrompu et les prix ont grimpé en flèche.
Pourtant, l’économie a d’abord semblé mieux résister que prévu en début d’année, grâce à des aides publiques massives, à un recours accru au gaz liquéfié et à une baisse des prix du gaz depuis l’automne.
L’industrie a également bénéficié de la réouverture de la Chine aux restrictions COVID et d’un apaisement des difficultés d’approvisionnement sur les marchés internationaux, stimulant les exportations.
Le rythme soutenu des hausses de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne pour lutter contre l’inflation a considérablement freiné l’activité.
Les partenaires commerciaux du pays ont importé moins de produits « made in Germany » que d’habitude. En cause : « turbulences géopolitiques, taux d’inflation élevés et perte de pouvoir d’achat », selon l’institut économique DIHK.
Mouton noir
Malgré ce ralentissement, le gouvernement allemand reste optimiste, avec une prévision de croissance de 0,4% en 2023.
« Les perspectives de l’économie allemande sont très bonnes et nous sommes en train de surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés », a assuré le chancelier Olaf Scholz à la presse.
Son ministère de l’Economie a évoqué un « hiver faible » avant qu' »une nette amélioration » ne soit attendue par la suite.
Mais tout le monde n’est pas aussi optimiste.
Le FMI prévoyait en avril que l’activité économique allemande se contracterait de 0,1 % cette année, avant de rebondir de 1,1 % en 2024.
La situation allemande contraste avec ses voisins européens, où le risque de récession s’est progressivement estompé grâce à la baisse des prix de l’énergie. En Belgique et en France, l’activité économique a augmenté respectivement de 0,4% et 0,2% au premier trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent. L’Italie a vu son PIB augmenter de 0,5 %.
Même le Royaume-Uni, qui est coincé dans le marasme économique depuis un certain temps, a reçu de bonnes nouvelles cette semaine : le FMI a prédit qu’il ne devrait pas tomber en récession cette année après tout.
Comme l’a dit Guillaume Dejean, analyste pour Global Market Insight : « L’Allemagne est largement considérée comme le mouton noir potentiel de l’Europe ».