Customize this title in frenchRécits de chance et de perte à bord d’un navire de guerre fuyant le Soudan

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Publié le: 30/04/2023 – 16:48Modifié: 30/04/2023 – 16:46 À BORD DU HMS AL-DIRIYAH (AFP) – Hasan Faraj se brossait les dents le matin du 15 avril lorsque des coups de feu ont éclaté devant son immeuble près de l’aéroport de Khartoum, premiers coups de feu dans une guerre qui l’a pris totalement au dépourvu. Le ressortissant pakistanais avait récemment remis son passeport à un bureau du gouvernement, compliquant tout effort de départ, et sa maigre réserve de nourriture et d’autres fournitures signifiait qu’il aurait du mal à attendre la fin des combats chez lui.Sa solution est finalement venue tôt dimanche matin lorsque, après des jours de marchandage avec plusieurs ambassades pakistanaises, Faraj a rejoint 51 autres évacués sur un navire de guerre saoudien à destination de Djeddah, muni d’un permis de voyage spécial lui permettant de rentrer chez lui à Karachi. »Je me sens très privilégié », a déclaré à l’AFP l’homme de 48 ans, racontant des journées « très effrayantes » sous les coups de feu constants, les bombardements et les bombardements aériens.Dans le même temps, il s’est dit inquiet pour les millions de Soudanais qui ont peu d’espoir d’échapper aux combats en cours qui opposent le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan à Mohamed Hamdan Daglo, chef des Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF). Les forces navales et spéciales saoudiennes ont hissé les évacués © Fayez Nureldine / AFP Les violences ont fait au moins 528 morts et environ 4 600 blessés, selon le ministère de la Santé, mais ces chiffres sont probablement incomplets. « Mes amis, je suis vraiment inquiet pour eux, surtout à Khartoum », a-t-il déclaré. « Je connais pas mal de personnes, elles ont déménagé dans d’autres endroits plus sûrs, mais pour combien de temps ? Personne ne le sait. »- ‘Perdre un pays’ – L’opération de dimanche a été menée par la marine saoudienne, qui depuis plus d’une semaine a dépêché sa flotte au Soudan pour aider à évacuer des milliers de civils du monde entier.Bien avant l’aube, les passagers assiégés se sont tranquillement alignés sur un quai de Port-Soudan, jusqu’ici épargné par les combats, pour monter à bord d’un remorqueur qui les a transportés jusqu’à la corvette de 102 mètres de long. Les 52 évacués font partie des milliers, du monde entier, que l’Arabie saoudite a aidés à échapper à la guerre du Soudan à travers la mer Rouge © Fayez Nureldine / AFP Alors que les eaux agitées de la mer Rouge secouaient le navire, la marine saoudienne et les forces spéciales ont hissé les passagers – et leurs bagages – à bord, où ils ont été accueillis avec des dattes, du jus et du café arabe.Certains étaient clairement partis précipitamment, n’emportant que des sacs en plastique avec des vêtements égarés, tandis que d’autres comme Faraj avaient réussi à apporter plusieurs valises.Faraj avait même réussi à emballer une grande coquille blanche et un sac de feuilles d’hibiscus, souvenirs d’un voyage plus heureux qu’il avait fait à Port-Soudan en tant que touriste il y a à peine quatre mois.Le groupe de dimanche comprenait également Badriah al-Sayed, l’un des rares ressortissants soudanais à avoir participé aux évacuations, aidé par le pays d’origine de son mari, Oman.Début avril, le couple et leur fils s’étaient rendus au Soudan dans l’espoir de passer des vacances paisibles du Ramadan et de l’Aïd al-Fitr avec les proches de Sayed, mais ils ont rapidement été pris dans d’intenses batailles urbaines. Les forces navales et spéciales saoudiennes effectuent la prière du matin à bord du HMS Al-Diriyah lors de l’opération d’évacuation de Port Soudan à Djeddah © Fayez Nureldine / AFP « Habituellement, pendant l’Aïd, ils distribuent des bonbons, mais cet Aïd, ils ont distribué des balles », a-t-elle déclaré.Le voyage de la famille vers Port-Soudan impliquait des jours de voyage par voie terrestre et, à un moment donné, cinq heures de marche sur une route trop accidentée pour les véhicules.S’éloignant des côtes soudanaises dimanche matin, Sayed a déclaré à l’AFP qu’elle était reconnaissante pour leur sécurité mais qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle « perdait un pays ». »Tout le peuple soudanais est triste », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de maison qui ait le bonheur à l’intérieur. »- ‘Très douloureux’ – C’est un sentiment auquel Mohammed Ali, un ressortissant pakistanais de 44 ans qui a vécu 13 ans à Khartoum, peut facilement s’identifier.Le professeur d’ingénierie avait laissé sa femme et ses enfants au Pakistan il y a plusieurs mois afin que ses filles puissent passer les examens d’entrée à l’école secondaire – une bénédiction rétrospective, étant donné à quel point cela avait facilité sa fuite du Soudan. Les passagers étaient accablés par des sentiments de douleur, d’inquiétude et de perte © Fayez Nureldine / AFP Mais cela signifiait aussi que, pendant le long trajet vers Djeddah, Ali était seul pour réfléchir à la façon dont la guerre avait bouleversé leur vie et les obligerait à recommencer. »C’est vraiment très douloureux. Parce que vous savez, mes enfants sont nés ici. Ils étudiaient ici », a-t-il dit, commençant à pleurer.Neuf heures plus tard, alors que le navire de guerre approchait du port de Djeddah, Ali se remit à pleurer, cette fois pour une raison différente : il envisageait les retrouvailles avec sa famille. »Ils m’attendent depuis des jours », a-t-il déclaré. © 2023 AFP

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