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Washington (dpa) – L’ancien président américain Donald Trump a intenté une action en justice contre la décision d’une cour d’appel selon laquelle il ne bénéficie pas de l’immunité pour ses actes au pouvoir. Les avocats de Trump ont déposé une requête auprès de la Cour suprême pour suspendre la décision.
La balle est désormais dans le camp des juges de la plus haute juridiction du pays. Cela dépend de leurs actions si et quand le procès pour tentative de fraude électorale contre le républicain pourra commencer à Washington. Vous n’êtes pas obligé d’accepter la demande de Trump. La décision de Trump n’est pas une surprise : il avait déjà annoncé qu’il contesterait la décision de la cour d’appel et ferait appel devant la Cour suprême.
Trump est inculpé à Washington, la capitale américaine, pour tentative de fraude électorale. Ses partisans ont pris d’assaut le bâtiment du Parlement à Washington le 6 janvier 2021. Le Congrès s’y est réuni pour confirmer formellement la victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle. Trump avait déjà incité ses partisans lors d’un discours en affirmant que la victoire électorale lui avait été volée. À la suite des émeutes, cinq personnes sont mortes.
Trump : les enquêtes sont une « chasse aux sorcières politique »
Peu de temps après les élections, le républicain a tenté à différents niveaux d’annuler les résultats des élections. À ce jour, il ne reconnaît pas sa défaite contre Biden et répand le mensonge sur la fraude électorale. Trump souhaite désormais se présenter à nouveau pour son parti à l’élection présidentielle de novembre et qualifie régulièrement les enquêtes menées à son encontre de « chasse aux sorcières politique ». Le but, affirme-t-il, est simplement de l’empêcher de retourner à la Maison Blanche.
Trump et ses avocats veulent s’assurer que les accusations de tentative de fraude électorale soient abandonnées à Washington. Ils invoquent l’immunité dont jouissait Trump à l’époque dans ses fonctions de président. Ils soutiennent que Trump ne peut pas être légalement poursuivi pour des actions qui faisaient partie de ses fonctions de président. Le procureur a toutefois souligné que les tentatives de Trump visant à annuler les résultats des élections ne faisaient pas partie de ses fonctions de président. Une cour d’appel de la capitale américaine s’est prononcée la semaine dernière en faveur des procureurs et a statué que l’homme de 77 ans pouvait être poursuivi pour ses actes liés à l’exercice de ses fonctions.
La Cour suprême des États-Unis pourrait désormais suspendre la décision de la cour d’appel afin d’examiner un appel. Les avocats de Trump et l’accusation justifieraient alors chacun leurs positions dans des requêtes. Si la Cour suprême n’accepte finalement pas l’appel de Trump, la voie serait libre pour que le procès contre le républicain commence à Washington. Cependant, si la Cour suprême accepte l’appel, on peut s’attendre à une décision de la Cour suprême sur la question de l’immunité. Si la Cour suprême arrivait à une conclusion différente de celle de la cour d’appel, l’affaire de fraude électorale à Washington serait probablement terminée.
Trump bénéficie-t-il vraiment de l’immunité ?
Le procès à Washington devait en réalité débuter début mars. Le juge compétent avait reporté sine die le début de la procédure jusqu’à ce que la question de l’immunité soit enfin clarifiée.
La question des poursuites pénales contre un ancien président revêt une importance capitale. Cela revêt une immense importance pour les futurs présidents. S’ils jouissent réellement de l’immunité, ils pourraient commettre des crimes pendant leur mandat sans avoir à craindre les conséquences. Il est également crucial pour la campagne électorale que Trump ait raison ou non. Jusqu’à présent, tout laisse présager une nouvelle édition de la course entre lui et le président démocrate sortant Biden.
La Cour suprême s’est nettement orientée à droite sous Trump. Le républicain a considérablement modifié la majorité à la cour au cours de son mandat. Cependant, dans le passé, le tribunal n’a pas toujours donné raison à l’ancien président.
© dpa-infocom, dpa:240212-99-966543/3