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Bangkok (AFP) – Un tribunal thaïlandais a condamné mardi à quatre ans de prison l’une des figures de proue du mouvement de protestation pro-démocratie dirigé par des jeunes du royaume, pour insulte royale.
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La Thaïlande possède certaines des lois royales sur la diffamation les plus strictes au monde, qui protègent le roi Maha Vajiralongkorn et sa famille proche des critiques et qui, selon les critiques, ont été utilisées pour faire taire la dissidence.
Anon Numpa, un avocat et militant des droits humains de 39 ans, a été reconnu coupable mardi par le tribunal pénal de Bangkok pour un discours qu’il a prononcé lors des manifestations de 2020.
À leur apogée, les manifestations ont attiré des dizaines de milliers de personnes dans les rues, certains lançant des appels sans précédent à des réformes de la monarchie et à des modifications de la loi de lèse-majesté, qui prévoit une peine de 15 ans de prison.
L’affaire de mardi était la première des 14 accusations de lèse-majesté portées contre Anon.
« La perte de liberté personnelle est un sacrifice que je suis prêt à faire », a déclaré Anon aux journalistes alors qu’il entrait dans le tribunal avec sa compagne et leur bébé, avant le prononcé de sa peine.
Il a levé un salut à trois doigts en entrant, un symbole adapté des films « Hunger Games » devenus synonymes des manifestations.
« Nous avons parcouru un long chemin et nous avons constaté de nombreux changements sur la scène politique thaïlandaise depuis le mouvement en 2020 », a-t-il déclaré.
« Si je suis condamné à la prison aujourd’hui, cela pourrait prendre de nombreuses années, mais cela en vaudra la peine. »
Le tribunal lui a également infligé une amende de 20 000 bahts (550 dollars) pour violation d’un décret d’urgence en vigueur à l’époque.
Suite au verdict, son avocat Krisadang Nutcharas a qualifié Anon d’« homme innocent » et a déclaré qu’ils feraient probablement appel.
« La famille et les amis tentent de demander une libération provisoire sous caution », a-t-il déclaré aux journalistes devant le tribunal.
Anon fait partie des plus de 150 militants qui ont été inculpés en vertu des lois de lèse-majesté, souvent appelées « 112 » d’après l’article concerné du code pénal.
Avant l’audience, des dizaines de jeunes militants politiques – dont beaucoup portaient des chemises arborant le « No 112 » – attendaient pour montrer leur soutien.
« Une journée sombre »
Andrea Giorgetta, de la Fédération internationale des droits de l’homme, a déclaré à l’AFP que la peine de prison était « sévère », la décrivant comme « une longue peine de prison pour avoir exercé vos droits ».
« C’est certainement un jour sombre pour la justice », a-t-il déclaré devant le tribunal.
Il a déclaré que le taux de condamnation de moins de 112 ans restait proche de 100 pour cent.
« La seule question reste de savoir combien d’années vous aurez et si le tribunal décidera si vous pouvez obtenir une libération sous caution. »
Chanatip Tatiyakaroonwong, chercheur régional d’Amnesty International pour la Thaïlande, a également condamné le verdict.
« La condamnation d’aujourd’hui est un autre indicateur de la disparition de l’espace de liberté d’expression en Thaïlande », a-t-il déclaré à l’AFP.
Chanatip a déclaré que plus de 1 800 personnes avaient fait l’objet d’accusations criminelles de grande envergure depuis les manifestations.
« Ces accusations sont l’héritage honteux de l’administration précédente de la Thaïlande, auquel le nouveau gouvernement n’a pas encore remédié. »
Lors des élections générales de mai, le parti progressiste Move Forward (MFP) a remporté le plus grand nombre de sièges, en partie grâce à sa promesse de réformer les lois sur le lèse-majesté.
Mais le MFP a été exclu du gouvernement par les forces conservatrices pro-royalistes du Sénat.
© 2023 AFP