Des milliers d’Afghans qui ont aidé les forces britanniques à « rester bloqués par le Royaume-Uni »

Plusieurs milliers d’Afghans qui ont aidé les forces britanniques avant le retrait d’Afghanistan en 2021 restent bloqués et menacés par les talibans en raison de l’échec des projets de colonisation du gouvernement, selon un rapport accablant de députés.

Le rapport du comité restreint de la défense a exhorté le gouvernement à définir les mesures qu’il prend pour assurer un passage sûr vers le Royaume-Uni à au moins 4 600 Afghans, y compris des interprètes et des sous-traitants, qui ont travaillé pour les forces britanniques.

Son président, le député conservateur Tobias Ellwood, a déclaré : « Le retrait d’Afghanistan a été un chapitre sombre de l’histoire militaire britannique. Pour les Afghans qui ont coopéré avec le Royaume-Uni et les troupes britanniques qui ont servi dans le pays, le cauchemar est loin d’être terminé.

« Ils risquent d’être blessés en conséquence directe de l’assistance à la mission britannique. Nous ne pouvons pas changer les événements qui se sont déroulés en août 2021, mais nous le devons à ces Afghans, qui ont mis leur vie en danger pour nous aider, pour les mettre eux et leurs familles en sécurité.

Le gouvernement a mis en place la politique de relocalisation et d’assistance afghane (Arap) gérée par le ministère de la Défense (MoD) et plus tard le programme de réinstallation des citoyens afghans (ACRS) géré par le ministère de l’Intérieur.

Le ministère de la Défense a déclaré au comité que 6 600 personnes avaient été relocalisées en novembre dernier sous Arap. Mais il a admis que 4 600 autres Afghans éligibles au programme n’avaient pas été aidés.

Le comité a mis en évidence trois principaux défauts :

• Un manque de préparation face au nombre de candidats potentiels entraînant un manque de ressources, des arriérés de candidatures et des erreurs dans la prise de décision.

• Mauvaise communication avec les candidats, ce qui leur cause du stress et augmente la correspondance avec les députés et d’autres personnes.

• Critères d’éligibilité peu clairs et changeant fréquemment.

Le comité a déclaré que le programme « laissait encore tomber beaucoup de ceux qui risquaient leur vie et la sécurité de leur famille en travaillant pour les alliés ou les autorités afghanes ».

L’Alliance Sulha, qui fait campagne pour les interprètes afghans bloqués et d’autres, a déclaré à l’enquête que le ministère de l’Intérieur avait rejeté les visas de certains candidats à qui le ministère de la Défense avait dit de déménager. Il a déclaré: «La construction de l’espoir par un département gouvernemental britannique avant le rejet par un autre a signifié que l’approche a été décousue. Il en est résulté que certains interprètes ont vendu leur maison et saccagé leur vie parce qu’ils croyaient être évacués ; chez d’autres, cela s’est traduit par un sentiment de colère et de rage.

Le rapport indiquait: « Bien qu’il n’ait jamais été possible d’évacuer tous ceux qui remplissaient les critères d’éligibilité dans le cadre de l’opération, il y avait un manque évident de coordination efficace au sein du gouvernement, avec des conséquences humaines réelles et douloureuses pour ceux qui s’attendaient raisonnablement à être évacués mais ne l’ont pas été. Le traitement et la hiérarchisation des personnes évacuées potentielles… auraient pu et auraient dû être beaucoup plus avancés au moment où le besoin d’évacuation est devenu urgent.

Il a ajouté: « Il est préoccupant que, selon les propres estimations du ministère de la Défense, plusieurs milliers d’Afghans éligibles – dont la sécurité est par définition menacée en Afghanistan – restent à évacuer dans le cadre de l’Arap bien plus d’un an après la fin de [the withdrawal] opération. Nous recommandons que le gouvernement indique dans sa réponse à ce rapport les mesures qu’il prend pour assurer un passage sûr vers le Royaume-Uni pour les Afghans éligibles qui doivent encore être évacués dans le cadre de l’Arap.

Le rapport de la commission intervient après que la commission des affaires étrangères a mis en évidence « des manquements graves et évitables » dans le retrait chaotique. Le comité de la défense a déclaré qu’il « se félicitait de leur description des événements ».