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Les ONG de défense des droits de l’homme appellent les pays de l’Union européenne à se joindre au procès de la Commission contre la Hongrie pour une loi controversée qu’ils qualifient de « propagande anti-LGBTIQ+ ».
Bruxelles a lancé sa procédure d’infraction contre Budapest en juillet 2021, peu de temps après que le gouvernement ultraconservateur du Premier ministre Viktor Orban a adopté la loi qui, selon lui, aidera à prévenir, détecter et punir les infractions pénales sexuelles contre les mineurs.
La législation interdit aux mineurs d’accéder au contenu et aux publicités qui « promeuvent ou dépeignent » la soi-disant « divergence par rapport à l’identité de soi correspondant au sexe à la naissance, au changement de sexe ou à l’homosexualité ».
La Commission européenne affirme que la loi viole les règles du marché intérieur, les droits fondamentaux des individus et les valeurs de l’UE.
La procédure d’infraction a été publiée lundi au Journal officiel de l’UE, que trois ONG — Forbidden Colours, Háttér Society et Reclaim — ont marqué en lançant une pétition « pour rappeler aux États membres de l’UE leurs engagements et leur demander de fournir des observations écrites ». ‘ sur l’affaire d’ici le 27 mars 2023″, ont-ils déclaré dans un communiqué.
Ils s’attendent à ce qu’au moins 20 pays de l’UE s’engagent dans la procédure qui, selon eux, pourrait devenir la plus grande procédure pour violation des droits de l’homme jamais portée devant la Cour de justice de l’Union européenne.
La Belgique a déjà dit ça va participer.
« La lutte contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre a toujours été une priorité pour notre pays. Nous constatons que les droits de la communauté LGBTQI+ sont soumis à une pression croissante dans de nombreux endroits, y compris en Europe. Cela a été fait clair pour nous la semaine dernière lors d’une rencontre avec, entre autres, des ONG de défense des droits de l’homme, qui a été organisée à ma demande lors de ma visite en Hongrie », a déclaré la ministre belge des Affaires européennes, Hadja Lahbib.
« C’est une tendance inquiétante qu’il faut inverser. C’est pourquoi la Belgique – après avoir mis l’affaire à l’ordre du jour international – va désormais également intervenir devant la Cour de justice européenne pour défendre les droits des personnes LGBTQI+. Notre pays a la ferme ambition continuer à jouer un rôle de pionnier tant au niveau national qu’international », a-t-elle ajouté.
Esther Martinez, fondatrice et directrice exécutive de Reclaim, a déclaré à Euronews qu’elle s’attend à ce que la Cour européenne de justice se prononce contre la Hongrie.
« Le gouvernement devra abroger la loi, sinon il s’exposera à des amendes financières », a-t-elle déclaré.
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