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Vienne (AFP) – Les tentes blanches que l’Autriche utilise pour héberger les demandeurs d’asile dans une poignée de villes ont attiré les réprimandes des défenseurs des réfugiés et des critiques, tout en rappelant les souvenirs de la crise des migrants de 2015.
Les arrivées dans la nation alpine de l’UE augmentent – mais contrairement à il y a sept ans, cela est dû en partie aux contrôles aux frontières plus stricts mis en place par le gouvernement dirigé par les conservateurs.
Maintenant que les abris fédéraux sont pleins, les autorités ont érigé 40 tentes, chacune pouvant accueillir jusqu’à huit personnes, à trois points près de la frontière entre l’Autriche et l’Allemagne et à deux autres près de la Slovénie.
Cette décision a suscité la peur, un positionnement politique et des accusations de traitements inhumains.
Des dizaines de milliers de personnes ont demandé l’asile en Autriche, un pays de neuf millions d’habitants, en 2015 avec des images comme des gares bondées qui ont provoqué une montée en flèche de la popularité des politiciens anti-immigration.
À l’heure actuelle, l’Autriche a triplé sa capacité cette année pour accueillir 8 000 personnes dans des logements gouvernementaux, mais tous les lits ont été pris, ont noté les autorités, ce qui a rendu nécessaire l’installation de tentes.
« Ce sont des mesures d’urgence de courte durée pour augmenter nos capacités au quotidien », a déclaré à l’AFP Thomas Fussenegger, porte-parole de l’agence fédérale en charge.
‘Inhumain’
Selon les autorités, des centaines de personnes ont été interceptées quotidiennement ces dernières semaines après avoir traversé l’Autriche.
Même si la plupart continuent vers des pays plus à l’ouest, ceux qui arrivent doivent demander l’asile pour éviter d’être expulsés.
Le gouvernement a également renforcé les contrôles aux frontières, ce qui a augmenté le décompte officiel des arrivées.
Entre janvier et septembre, plus de 70 000 personnes ont demandé l’asile en Autriche contre quelque 40 000 personnes pour l’ensemble de 2021.
En 2015, près de 90 000 personnes ont demandé l’asile, selon les statistiques du ministère.
En outre, l’Autriche soutient des dizaines de milliers d’Ukrainiens qui ont fui la guerre dans leur pays d’origine. Dans le cadre d’un arrangement spécial, ils n’ont pas besoin de demander l’asile.
Comme les années précédentes, ceux qui postulent en Autriche viennent principalement de Syrie et d’Afghanistan déchirés par le conflit, mais des Indiens, des Tunisiens et d’autres ressortissants sont également arrivés.
Les États membres de l’Union européenne ont accusé la politique d’exemption de visa de la Serbie d’attirer un groupe plus large de migrants et de servir de tremplin pour entrer dans le bloc.
Début octobre, le chancelier conservateur autrichien, Karl Nehammer, a rencontré le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban et le président serbe Aleksandar Vucic pour discuter d’une collaboration plus étroite pour arrêter le flux de migrants.
L’apparition des tentes depuis la mi-octobre a provoqué de vives réactions, pour la plupart critiques en Autriche.
D’éminents groupes de soutien aux réfugiés ont publié la semaine dernière une lettre ouverte au gouvernement exhortant les autorités à mieux travailler ensemble sur le logement des demandeurs d’asile.
« Les réfugiés en Autriche doivent à nouveau vivre dans des tentes. Personne ne veut cela et cet hébergement inhumain est absolument évitable », ont-ils déclaré.
Un Syrien de 19 ans, Khaled, a déclaré au quotidien Die Presse dans la petite ville de Sankt Georgen im Attergau, dans l’ouest de l’Autriche : « Il fait froid la nuit… Nous sommes glacials ici. »
Politique d’extrême droite
A Sankt Georgen im Attergau, 17 tentes n’ont pas exactement été accueillies.
Le maire conservateur, Aigner Ferdinand, s’est fait l’écho des groupes de défense des réfugiés, s’opposant aux tentes parce qu’elles étaient « inhumaines… surtout à cette période de l’année », avec l’arrivée de l’hiver.
Mais il a aussi noté la « peur » exprimée par certains habitants en voyant arriver des groupes de jeunes hommes.
Ces propos sonnent comme les débats de ces dernières années en Allemagne après l’arrivée de près d’un million de Syriens fuyant la guerre mais aussi d’Afghans ou d’Irakiens.
Le parti d’extrême droite Freedom Party (FPOe), parti d’opposition, souhaite que le pays cesse complètement d’accepter des demandeurs d’asile.
« Vous avez sciemment conduit notre pays dans le même genre de catastrophe que nous avons connue en 2015 et cela ne fera qu’empirer », a déclaré le chef du FPOe, Herbert Kickl.
Alors que le parti est actuellement affaibli, il a tenu le pouvoir de 2017 à 2019, en tandem avec les conservateurs du jeune chancelier Sebastian Kurz, dans le sillage de la crise migratoire.p
© 2022 AFP
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