Droit du Canada d’utiliser des pouvoirs d’urgence sur les camionneurs: enquête

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Ottawa (AFP) – Une enquête publique vendredi a révélé que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau avait raison d’utiliser des pouvoirs d’urgence pour déloger les manifestants dirigés par des camionneurs qui ont bloqué la capitale du Canada l’année dernière.

Le soi-disant « convoi de la liberté » de camionneurs est arrivé dans la ville en janvier dernier de partout au Canada pour exprimer sa colère contre les mandats de vaccination contre Covid, bloquant les routes commerciales et provoquant la colère des résidents du centre-ville d’Ottawa.

« Après une réflexion approfondie, j’ai conclu que le seuil très élevé requis pour invoquer (les mesures d’urgence) était atteint », a déclaré l’ancien juge Paul Rouleau, qui a dirigé l’examen, lors d’une conférence de presse.

Il a cité une situation incontrôlable en proie à une panne de la police et à une escalade des menaces de violence.

Le cabinet de Trudeau, a-t-il ajouté dans un rapport de 2 092 pages, faisait face à des circonstances « exceptionnelles » qui « s’aggravaient et risquaient de devenir dangereuses et ingérables ».

Il a dit qu’il y avait des informations devant le cabinet « indiquant une menace de violence grave à des fins politiques ou idéologiques. Des extrémistes à motivation idéologique… étaient présents et encourageaient les manifestations ».

Il y avait également eu « de nombreuses menaces » contre des responsables, dont le Premier ministre, a déclaré Rouleau.

A ce titre, « l’invocation de l’acte était appropriée », a-t-il conclu.

La Commission d’urgence de l’ordre public a été mandatée pour évaluer la pertinence et l’efficacité des mesures prises par le gouvernement en février 2022 pour faire face aux manifestations qui avaient paralysé Ottawa pendant des semaines et perturbé le commerce international.

‘Boîte d’amadou’

Lors des audiences de l’automne dernier, la commission a entendu des fonctionnaires, des dirigeants de la manifestation et des résidents d’Ottawa touchés par le rassemblement des gros camions, notamment des blocages de la circulation, des klaxons presque incessants et des émanations de diesel.

L’ancien chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, a décrit la scène comme une « poudrière prête à exploser ».

Il a démissionné pendant la crise en raison de ce que la commission a entendu être une réponse policière désorganisée, y compris des échecs et des fuites de renseignements.

Rouleau a constaté que ces défaillances policières « ont contribué à une situation qui a échappé à tout contrôle. Les manifestations légales ont sombré dans l’anarchie, aboutissant à une urgence nationale ».

Les organisateurs du convoi, cependant, ont brossé un tableau bien différent, qualifiant leurs actions de repoussées légitimes contre les politiques gouvernementales « malfaisantes » et décrivant une atmosphère festive devant le Parlement, avec des bains à remous, des châteaux gonflables et des barbecues.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau témoigne en novembre 2022 devant la Commission d’urgence de l’ordre public pour défendre les mesures de guerre rarement utilisées qui ont été invoquées pour déloger une manifestation menée par des camionneurs en février 2022 à Ottawa © Dave Chan / AFP/Fichier

« Nous n’étions pas là pour perturber les habitants de la ville », a déclaré la camionneuse Brigitte Belton à l’enquête. « Nous étions là pour être entendus.

Alors que des rassemblements de solidarité surgissaient – ​​bloquant les couloirs commerciaux, y compris un pont vers Detroit qui est le passage international le plus fréquenté d’Amérique du Nord – leurs demandes se sont étendues à un rejet plus large des restrictions pandémiques et à un programme anti-establishment.

L’utilisation des pouvoirs extraordinaires de la loi pour supprimer les manifestations et les blocages a été critiquée comme une portée excessive par les opposants politiques et les groupes de défense des libertés civiles.

Mais Trudeau a insisté à la barre des témoins sur le fait qu’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence « était la bonne chose à faire ».

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