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Les trois dirigeants nord-américains se sont rencontrés à Mexico cette semaine, promettant une coopération accrue sur l’augmentation de la migration dans la région, les politiques énergétiques et les différends commerciaux. C’était un programme chargé pour la première visite au Mexique d’un président américain depuis 2014, mais le voyage était un effort important pour dégeler une relation glaciale avec un partenaire commercial clé.
C’est un soulagement de voir les trois dirigeants réunis au Sommet des dirigeants nord-américains cette semaine après près de deux ans de relations politiquement tendues entre le président Biden et le président mexicain Andrés Manuel López Obrador. Le dirigeant mexicain a refusé de reconnaître la victoire électorale de Biden pendant environ cinq semaines. Puis l’année dernière, il a boycotté le Sommet des Amériques, organisé par les États-Unis, parce que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela n’y étaient pas invités. Cependant, les dirigeants américains et mexicains ont chaleureusement célébré le 200e anniversaire des relations diplomatiques en décembre.
Le sommet des « Trois Amigos », comme la réunion de cette semaine est officieusement appelée, a contribué à cimenter les relations entre les États-Unis, le Canada et le Mexique à un moment critique d’instabilité économique et politique croissante dans les Amériques. Notamment, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, Biden et López Obrador ont publié une déclaration conjointe dénonçant les attaques antidémocratiques en Haïti.
Les trois pays sont des partenaires commerciaux officiels depuis la promulgation de l’Accord de libre-échange nord-américain en 1994, créant une puissance économique qui représente environ un tiers du PIB mondial. Les États-Unis ont échangé plus de 3 millions de dollars par minute de marchandises avec le Mexique et le Canada au cours des 10 premiers mois de 2022. Les pays partagent également des problèmes si immenses qu’ils sont mieux résolus en travaillant ensemble.
La migration arrive en tête de liste des préoccupations. La migration mondiale est à son plus haut niveau jamais atteint, avec près de 2,4 millions de migrants arrivant à la frontière américano-mexicaine en 2022. Biden fait face à une pression politique croissante pour sécuriser la frontière américano-mexicaine mais aussi pour traiter les migrants avec humanité. La semaine dernière, il a annoncé l’extension du titre 42, une ordonnance d’urgence sanitaire de l’ère Trump, pour aider à contrôler la frontière en expulsant les migrants. Il a également annoncé un programme américain de permis de travail pour jusqu’à 30 000 migrants chaque mois en provenance du Nicaragua, d’Haïti et de Cuba, pays d’où viennent actuellement la majorité des migrants et qui n’acceptent pas facilement les expulsions.
Le plan dépend de l’acceptation par le Mexique d’accepter jusqu’à 30 000 migrants de ces pays. Cette semaine, López Obrador a déclaré qu’il serait peut-être prêt à en accepter davantage. C’est une concession importante, même si le plan bilatéral ne va pas assez loin dans la résolution de la crise migratoire pour l’un ou l’autre pays. Le système d’immigration américain a besoin d’une refonte majeure pour répondre aux quelque 11 millions d’immigrants sans papiers dans le pays et fournir un système plus humain et ordonné aux autorités frontalières pour traiter les migrants qui arrivent, entre autres. En outre, le dirigeant mexicain fait pression pour la légalisation des Mexicains sans papiers aux États-Unis, ce qui ne devrait pas se produire dans un avenir prévisible en raison des différences politiques entre les républicains et les démocrates dans la résolution des problèmes d’immigration.
Les trois dirigeants ont également partagé des préoccupations concernant la menace du trafic de fentanyl. Biden a déclaré que les autorités avaient saisi 20 000 livres de fentanyl à la frontière. Et la semaine dernière, le gouvernement mexicain a arrêté Ovidio Guzmán López, fils de Joaquín « El Chapo » Guzmán Loera. Cela a donné à López Obrador le pouvoir de dire que le Mexique fait sa part dans la lutte contre le trafic de drogue.
De toute évidence, il reste encore du travail à faire. Les trois pays n’ont pas encore résolu les différends commerciaux sur les politiques énergétiques. Trudeau et Biden se dirigent vers une énergie propre tandis que López Obrador s’est accroché à l’énergie alimentée par des combustibles fossiles. Au contraire, le sommet de cette semaine a peut-être convaincu le président du Mexique que la création d’une « puissance nord-américaine de l’énergie propre » peut être économiquement fructueuse. Le Canada a emboîté le pas aux États-Unis en déposant une plainte contre les politiques du Mexique qui favorisent la société publique d’électricité et la société pétrolière d’État PEMEX. Il s’agit de l’un des 17 différends commerciaux déposés depuis que l’accord États-Unis-Mexique-Canada a remplacé l’ALENA en 2020.
Le signe le plus prometteur de la réunion de cette semaine réside peut-être dans les déclarations des trois dirigeants selon lesquelles ils veulent créer une chaîne d’approvisionnement régionale nord-américaine qui ne dépende pas d’autres pays. Pendant la pandémie, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale des biens nécessaires à la fabrication des produits ont pesé sur le commerce nord-américain.
Bien sûr, les États-Unis, le Mexique et le Canada ont leurs propres besoins et intérêts — et défis politiques. Mais le partenariat nord-américain est trop important et présente trop d’opportunités précieuses pour être mis de côté par des relations glaciales. Le sommet devrait être un rappel de tout ce que les pays peuvent accomplir ensemble.
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