Élections présidentielles américaines de 2024 : enjeux et candidats

Élections présidentielles américaines de 2024 : enjeux et candidats

À 11 jours des élections américaines, les sondages montrent une compétition serrée entre Kamala Harris et Donald Trump, avec Harris en légère avance nationale. Les deux candidats sont au coude à coude dans des États clés, notamment en Pennsylvanie et en Caroline du Nord. Les marges d’erreur rendent le résultat incertain, et la dynamique pourrait changer d’ici le jour du scrutin. La crédibilité des sondages est remise en question après des erreurs lors des élections précédentes.

Alors que le compte à rebours vers les élections américaines s’accélère avec seulement 11 jours restants, les derniers résultats des sondages montrent que les deux principaux candidats à la présidence, Kamala Harris et Donald Trump, sont en compétition serrée dans de nombreux États cruciaux.

Pour remporter la victoire, un candidat doit obtenir 270 des 538 votes électoraux disponibles. Ces votes sont attribués par État en fonction de leur population respective.

État des lieux des candidats

Selon le suivi quotidien des sondages électoraux par FiveThirtyEight, à partir de jeudi, la vice-présidente Harris a une légère avance de 1,8 point de pourcentage sur l’ancien président Trump dans les sondages nationaux.

Cependant, un récent sondage du Financial Times a révélé que Trump a gagné du terrain en tant que candidat de confiance pour l’économie auprès des électeurs américains.

C’est la deuxième fois cette semaine qu’un sondage suggère que l’élan de Harris pourrait s’estomper. Mercredi, le Wall Street Journal a rapporté que Trump devance Harris de 2 points de pourcentage au niveau national, avec respectivement 47 % et 45 %.

Ces différences se situent dans les marges d’erreur des sondages, ce qui signifie que l’un ou l’autre candidat pourrait émerger en tête. Globalement, les sondages ont majoritairement placé Harris en tête au niveau national, tandis que les deux candidats sont au coude à coude dans les États clés.

Bien que les sondages nationaux soient révélateurs du climat électoral, c’est le Collège électoral qui déterminera le vainqueur final, et non le vote populaire. La plupart des États ont une tendance marquée, soit vers les républicains, soit vers les démocrates.

Analyse des États stratégiques

Les sept États jugés critiques sont la Pennsylvanie (19 votes électoraux), la Caroline du Nord (16), la Géorgie (16), le Michigan (15), l’Arizona (11), le Wisconsin (10) et le Nevada (6). Ensemble, ces États représentent 93 votes au Collège électoral.

La moyenne des sondages récents de FiveThirtyEight montre que Harris et Trump se situent tous deux dans la marge d’erreur dans chacun de ces États.

Dans le Michigan, le soutien de Harris a légèrement progressé, atteignant 0,7 %. Elle maintient un léger avantage dans le Wisconsin. En revanche, Trump a un léger ascendant en Pennsylvanie et une avance plus notable en Caroline du Nord, en Arizona et en Géorgie. Au Nevada, les deux candidats sont à égalité.

Si ces marges étroites se maintiennent le soir des élections, Trump pourrait être favorisé pour la victoire. Cependant, tout changement défavorable pour lui dans ces États clés, ou une sous-estimation du soutien de Harris dans les sondages, pourrait mener à une victoire pour la vice-présidente.

Lors de l’élection présidentielle de 2020, la Géorgie, où Trump est actuellement en tête, est passée d’un bastion républicain à un État démocrate après près de 30 ans de domination républicaine. De même, en Arizona, où Trump est également en tête, les démocrates avaient remporté la victoire par une marge serrée de 0,3 point de pourcentage.

La crédibilité des sondages électoraux

Les sondages électoraux visent à prédire les comportements de vote en interrogeant un échantillon représentatif d’électeurs. Ces enquêtes sont généralement réalisées par téléphone ou en ligne, et parfois par courrier ou en personne.

Les analystes de sondages, qui compilent différents résultats, appliquent des pondérations selon divers critères, tels que la taille de l’échantillon, la réputation du sondeur, la date de réalisation et les méthodes spécifiques utilisées.

Une étude du Pew Research Center révèle que la confiance dans les sondages d’opinion publique a été altérée par des erreurs marquées lors des élections de 2016 et 2020. Ces deux scrutins ont vu de nombreux sondages ne pas capturer correctement le soutien des candidats républicains, y compris Trump.

Les sondeurs ont également connu des difficultés lors des élections de mi-mandat de 2022, sous-estimant le soutien des démocrates et prédisant une victoire républicaine qui ne s’est finalement pas concrétisée.