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Elgar a marqué son approbation de l’arrangement pour alto de Lionel Tertis de la partie solo de son concerto pour violoncelle en dirigeant sa première représentation en 1930, avec Tertis comme soliste. Le fait que le remaniement du grand altiste ait été extrêmement délicat et qu’il ait impliqué le minimum de changements dans les lignes solistes – principalement des transpositions d’octave où la partie de violoncelle originale passe en dessous de la tessiture de l’alto – et aucun du tout dans la partition orchestrale, a sans aucun doute aidé Elgar à accepter son validité.
Comme le montre la belle performance de Timothy Ridout avec Martyn Brabbins et le BBC Symphony Orchestra, le concerto est tout à fait convaincant en tant qu’œuvre pour alto, ce qui rend sa rareté dans la salle de concert et sur disque d’autant plus surprenante – apparemment ce n’est que le troisième enregistrement commercial . On pourrait même affirmer que la paire centrale de mouvements est plus efficace dans la version pour alto que dans la version originale – Ridout rend le scherzo fabuleusement agile et précis, et les longues lignes douloureuses de l’Adagio encore plus percutantes. Ce n’est que dans une poignée de passages des mouvements externes que le poids supplémentaire de ton que le violoncelle apporte inévitablement est vraiment manqué.
Ridout est tout aussi impressionnant dans la Suite d’Ernest Bloch, composée d’abord pour alto et piano, puis orchestrée ; il a été joué pour la première fois en 1919, l’année où le concerto d’Elgar a également été créé. C’est une pièce curieuse, pleine de faux orientalismes, et oscillant entre des balayages romantiques purs et durs et des juxtapositions modernistes nerveuses; la meilleure musique vient du troisième mouvement, un nocturne enchanté, que Ridout déroule sur un beau fil aux tons argentés.
L’autre choix de la semaine
Hormis quelques sorties notables, la plupart des disques sortis à l’occasion du bicentenaire de César Franck l’an dernier sont des rééditions, mais la sélection d’œuvres orchestrales sur Alpha de l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort sous la direction d’Alain Altinoglu fait une exception tardive. Outre la Symphonie en ré mineur de Franck, beaucoup moins entendue de nos jours qu’autrefois, et le plus connu des poèmes symphoniques, Le Chasseur Maudit, Altinoglu comprend également l’intermède orchestral que Franck avait initialement prévu de séparer les deux parties de son choral « poème-symphonie » Rédemption. Toutes les performances sont sobres, bien rythmées et jamais exagérées, avec des textures aussi transparentes que la partition le permet.
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