Encore des manifestations et des violences en Iran


Statut : 27/10/2022 20h17

Les protestations se poursuivent – cette fois, des manifestations auraient eu lieu dans le nord-ouest du pays. Des affrontements et des coups de feu ont été signalés. Entre-temps, les ambassadeurs en Allemagne et en Iran ont été invités à parler.

Dans le nord-ouest de l’Iran, des manifestants auraient tenté d’occuper des bâtiments gouvernementaux. Des vidéos sur les réseaux sociaux montraient des foules qui seraient originaires de la ville kurde de Mahabad. On ne sait pas si les manifestants ont également occupé le bureau du gouverneur, comme on le prétend.

Des coups de feu ont également été signalés dans la ville. Ici aussi, les circonstances ne sont toujours pas claires. Les vidéos n’ont pas pu être vérifiées initialement.

Probablement des affrontements avec les forces de sécurité

L’agence de presse d’Etat IRNA a déclaré que la police avait empêché les manifestants d’entrer. Elle a publié plusieurs photos de scènes de rue chaotiques avec des magasins incendiés. Cette information n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante.

L’organisation de défense des droits humains Hengaw, basée à Oslo, qui maintient des contacts dans la région, a fait état d’affrontements avec les forces de sécurité à Mahabad au cours desquels au moins un manifestant aurait été tué.

Le représentant de l’ONU voit une complicité dans Raisi

Un émissaire de l’ONU a accusé le président iranien Ebrahim Raisi d’avoir tué des centaines de manifestants dans le pays. Raisi lui-même a « incité les forces de sécurité à commettre des violences contre des civils à plusieurs reprises », a déclaré Javaid Rehman, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran. Entre autres choses, son décret sur le respect de la loi sur le hijab « a permis à la brigade des mœurs de l’appliquer plus vigoureusement ».

L’expert de l’ONU Rehman a parlé de plus de 250 personnes tuées depuis le début des manifestations – dont au moins 27 enfants. Le nombre de cas non déclarés est élevé. L’expert de l’ONU a appelé la communauté internationale à enquêter systématiquement sur les cas afin de tenir les auteurs responsables. En même temps, il était convaincu que les manifestations ne seraient pas réprimées.

Les autorités iraniennes, aussi brutales et répressives soient-elles, ne peuvent arrêter les jeunes. Vous ne pourrez pas arrêter ce mouvement.

L’ambassadeur a demandé des pourparlers

Après l’annonce d’une action plus dure contre l’Iran par la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (Verts), il y a eu aussi des convocations pour des entretiens avec les diplomates sur place. Il a été rapporté pour la première fois de Téhéran que l’ambassadeur d’Allemagne en Iran, Hans-Udo Muzel, avait été convoqué pour des entretiens. Le ministère des Affaires étrangères l’a confirmé, mais plus tard, on a appris que l’ambassadeur d’Iran à Berlin avait également été invité à prendre la parole.

Baerbock avait récemment annoncé qu’il resserrerait son cap contre Téhéran en raison de la répression des autorités contre le mouvement de protestation là-bas. En plus des sanctions décidées au niveau de l’UE, des restrictions d’entrée nationales supplémentaires doivent être imposées. Les contacts économiques déjà limités doivent encore être réduits, également en vue des relations commerciales encore existantes des banques iraniennes.

L’Iran accuse l’Allemagne de soutenir les manifestations

L’Iran accuse l’Allemagne et Baerbock de soutenir les manifestations critiques pour le système dans le pays qui durent depuis des semaines. Dans le même temps, le ministère des Affaires étrangères à Téhéran a également tenu les pays européens responsables d’avoir soutenu des actes terroristes dans une mosquée, comme l’a rapporté Irna. L’État islamique avait précédemment revendiqué l’attentat. Selon les médias officiels, au moins 13 personnes ont été tuées dans l’attaque terroriste dans la ville de Chiraz, dans le sud de l’Iran.

Depuis plus de 40 jours, des foules de personnes descendent dans les rues en Iran pour protester contre le gouvernement. Le déclencheur a été la mort du Kurde iranien Mahsa Amini, 22 ans. La brigade des mœurs l’a arrêtée pour avoir prétendument enfreint les codes vestimentaires islamiques. La femme est décédée en garde à vue le 16 septembre. Des milliers de personnes à travers le pays protestent contre la politique répressive du gouvernement et le système de gouvernement islamique. Plus de dix mille personnes ont été arrêtées dans le cadre de manifestations, selon des militants des droits de l’homme.

Le ministre iranien de l’Intérieur accuse le mouvement de protestation pour les droits des femmes d’avoir attaqué une mosquée

Ilanit Spinner, ARD Istanbul, sujets quotidiens 22 h 15, 27 octobre 2022



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