Hamas libère trois otages : un accord avec Israël en péril.

Hamas libère trois otages : un accord avec Israël en péril.

Sascha Troufanov, Yair Horn et Sagui Dekel-Chen ont été libérés après 498 jours de captivité, lors d’une cérémonie orchestrée par le Hamas. Bien que la Croix-Rouge ait remis les otages à l’armée israélienne, l’accord reste fragile. Des tensions subsistent, avec des revendications du Hamas concernant des fournitures humanitaires et des menaces de rupture du cessez-le-feu. Les conditions de détention des otages indiquent des traitements inhumains, tandis que des négociations pour un prolongement du cessez-le-feu sont toujours en attente.

Libération des Otages : Un Retour Après 498 Jours

Enfin, la libération tant attendue a eu lieu : Sascha Troufanov, Yair Horn et Sagui Dekel-Chen ont été présentés sur une scène par le Hamas, où ils ont été contraints d’exprimer leur gratitude. Quelques minutes plus tard, vers 10h30, heure locale, samedi, la Croix-Rouge internationale a remis les trois hommes à l’armée israélienne. Après 498 jours d’épreuves, ces Israéliens ont enfin retrouvé leur foyer.

Un Accord Fragile au Bord de l’Échec

Le déroulement de cette libération a rappelé les événements des jours précédents, marqués par une propagande cynique à Gaza et des émotions mêlées de joie et d’angoisse sur la « place des otages » à Tel Aviv. Ce moment aurait presque pu être terni par la menace d’échec qui planait peu avant. Lundi soir, le Hamas avait déclaré qu’il ne libérerait pas d’autres otages, accusant Israël d’avoir rompu l’accord de cessez-le-feu. Les islamistes palestiniens ont insisté sur le fait qu’ils attendaient davantage de fournitures humanitaires, ainsi que des maisons mobiles et des équipements lourds pour Gaza.

En réponse, Israël a renforcé sa présence militaire à la frontière avec Gaza et a averti qu’il reprendrait les hostilités si les otages n’étaient pas libérés. Cependant, juste avant que l’accord ne s’effondre, le Hamas et Israël ont réussi à trouver un terrain d’entente. Jeudi, plus de 800 camions de fournitures humanitaires ont atteint Gaza pour la première fois, et le lendemain, le Hamas a communiqué la liste des trois otages à libérer. Malgré cela, l’accord sur les otages est plus fragile que jamais après quatre semaines de cessez-le-feu.

La pression sur le Hamas s’intensifie, notamment en raison des plans de Gaza proposés par Donald Trump, qui pourraient menacer leur pouvoir. En annonçant leur position, le Hamas a voulu faire passer un message fort : l’avenir de Gaza ne peut être discuté sans leur consentement. Les otages restants sont devenus une carte maîtresse pour les terroristes, qui ont montré qu’ils n’hésiteraient pas à rompre le cessez-le-feu si la situation devenait défavorable pour eux.

Les conditions de détention des otages révèlent des traitements inhumains, avec des témoignages de familles rapportant des actes de violence et de torture. Les hommes libérés samedi, bien que visiblement affaiblis, ont fait preuve de détermination en marchant vers le véhicule de la Croix-Rouge. Leur souffrance au cours de ces 498 derniers jours est indéniable, et les récits alarmants de torture continuent de surgir à mesure que d’autres otages sont libérés.

Bien que des avancées aient été faites, l’accord reste sur des bases fragiles. Les demandes du Hamas pour l’entrée de matériel lourd et de maisons mobiles à Gaza n’ont pas été satisfaites, et les négociations pour une deuxième phase du cessez-le-feu n’ont pas encore débuté. Ces discussions auraient dû commencer il y a deux semaines et sont cruciales pour l’avenir des otages restants et la fin des hostilités. Le Hamas semble cependant motivé à poursuivre le cessez-le-feu, espérant ainsi éviter le plan Trump et renforcer son contrôle dans la région.