‘Inacceptable.’ La Chine fustige les pays pour avoir imposé des tests COVID aux voyageurs

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Les dépistages du COVID-19 imposés par plusieurs pays aux voyageurs en provenance de Chine sont « inacceptables » pour Pékin, a déclaré mardi le porte-parole des Affaires étrangères Mao Ning lors d’un point de presse.

« Certains pays ont mis en place des restrictions d’entrée ciblant uniquement les voyageurs chinois. Cela n’a aucun fondement scientifique et certaines pratiques sont inacceptables », a déclaré le porte-parole chinois, selon l’AFP. Pékin pourrait « prendre des contre-mesures, suivant le principe de réciprocité », a-t-elle prévenu.

Les propos ont rencontré du recul en Europe. La Première ministre française Elisabeth Borne a déclaré qu’elle ne voyait rien de mal à la stratégie de test de la France.

« Mon gouvernement est dans son rôle, en protégeant les Français et en demandant des tests », a déclaré Borne mardi matin sur franceinfo.

La semaine dernière, la France a été parmi les pays à imposer des tests COVID-19 obligatoires aux personnes voyageant de Chine en avion après que le renoncement de Pékin à sa politique zéro-COVID a répandu les inquiétudes d’une résurgence incontrôlée du virus.

L’Italie a été le premier pays de l’UE à annoncer des tests obligatoires le 28 décembre, suivi des États-Unis le même jour – bien que les mesures américaines ne soient effectives qu’à partir du 5 janvier. France, Espagne et le Royaume-Uni a ensuite emboîté le pas.

Au total, une douzaine de pays ont actuellement des restrictions de voyage ciblant les personnes en provenance de Chine, a rapporté le quotidien français Le Figaro.

Les mesures comprennent la présentation d’un test antigène ou PCR négatif effectué moins de deux jours avant l’embarquement, ou la soumission à des tests obligatoires à l’arrivée.

En France, un « séquençage du virus » sera effectué pour les tests positifs effectués à l’arrivée, a précisé Borne.

« Nous voulons nous assurer qu’il n’y a pas de nouvelles variantes, et nous le faisons conformément aux règles de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-elle ajouté.

Les réactions disparates des pays de l’UE à la flambée de COVID en Chine ont créé des tensions entre les pays membres, le Premier ministre italien Giorgia Meloni appelant à une action conjointe à l’échelle du bloc, tandis que le principal organe scientifique de l’UE a critiqué les mesures comme « injustifiées ».

« Toutes ces décisions ont été prises après une première réunion entre tous les responsables de la santé des pays européens », a ajouté Borne, faisant allusion à une réunion du comité de sécurité sanitaire de l’UE jeudi dernier qui a conduit les pays à décider ne pas toute action commune.



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