Warner Bros. Discovery et la BBC sont accusées de double standard en matière de diversité et d’inclusion, suite à leur soutien à J.K. Rowling, malgré ses propos controversés sur les droits des personnes transgenres. Cette situation soulève des préoccupations au sein de la communauté trans, qui remet en question la cohérence des engagements des entreprises envers l’inclusivité. Les critiques mettent en évidence les contradictions entre le soutien à Rowling et les valeurs affichées par ces organisations, suscitant un débat sur l’impact de ces positions.
Accusations de Double Standard chez Warner Bros. Discovery et la BBC
Warner Bros. Discovery et la BBC font face à des accusations de double standard en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) après avoir exprimé leur soutien à J.K. Rowling, en dépit de ses déclarations de plus en plus controversées sur les droits des personnes transgenres. Cette situation a suscité des préoccupations au sein de la communauté trans, qui remet en question la cohérence de ces entreprises avec leurs propres politiques internes.
Le Soutien à J.K. Rowling et ses Conséquences
Warner Bros. Discovery collabore avec Rowling sur la série télévisée Harry Potter pour HBO, tandis que la BBC a récemment lancé la saison 6 de Strike, inspirée de ses romans sous le pseudonyme de Robert Galbraith. Rowling, qui est productrice exécutive de ces projets, a vu son discours évoluer, passant d’un ton mesuré à des critiques plus acerbes des questions de genre au cours des dernières années.
Des membres de la communauté transgenres ont exprimé leur inquiétude quant à l’inadéquation entre le soutien accordé à Rowling et les engagements des deux entreprises envers l’inclusivité pour leurs employés. WBD a affirmé que Rowling a le droit d’exprimer ses opinions, tandis que la BBC a mis en avant son engagement à créer une main-d’œuvre diversifiée.
Rowling, bien qu’elle n’ait pas commenté directement la controverse, a récemment partagé sur Twitter qu’elle regrettait de ne pas avoir pris position plus tôt. Son agent, Neil Blair, a défendu son droit d’expression et a souligné l’importance de soutenir les artistes dans leurs convictions.
L’évolution de la perspective de Rowling peut être suivie sur ses réseaux sociaux, où elle a récemment changé son langage concernant les personnes trans. En 2020, elle a exprimé son soutien au droit des personnes trans à vivre authentiquement, mais aujourd’hui, elle adopte un discours plus critique, utilisant des termes que beaucoup considèrent comme offensants.
Des figures comme Bamby Salcedo, présidente de la TransLatin@ Coalition, ont dénoncé la contradiction entre le message inclusif de WBD et son soutien à Rowling, soulignant l’impact que les paroles de l’autrice peuvent avoir sur la société. Salcedo a insisté sur la nécessité pour les décideurs de comprendre les conséquences potentielles de leurs actions sur les communautés marginalisées.
Malgré ces critiques, WBD continue de soutenir des initiatives telles que la Semaine de sensibilisation aux transgenres et promeut des directives favorisant le respect des pronoms. Yvette Urbina, vice-présidente DEI chez WBD, a affirmé que l’entreprise s’engage à offrir un environnement sûr pour les employés transgenres.
Dans une déclaration, WBD a souligné sa longue collaboration avec J.K. Rowling, affirmant que sa contribution à l’univers Harry Potter est inestimable. Casey Bloys, directeur de HBO, a également exprimé sa confiance envers l’implication de Rowling, citant le succès du jeu vidéo Hogwarts Legacy comme preuve que les opinions de l’auteure n’affectent pas l’engagement des fans.
Cependant, des voix comme celle de Freddy McConnell, journaliste transgenre, estiment que le soutien à Rowling peut renforcer la perception d’une culture institutionnellement transphobe au sein de la BBC. Il a souligné que les tweets de Rowling sont souvent perçus comme extrêmes et que cela pourrait nuire à la réputation des organisations qui la soutiennent.
Si Rowling travaillait pour la BBC, ses déclarations seraient probablement en contradiction avec les politiques de diversité et d’inclusion de l’entreprise, qui interdisent l’intimidation et encouragent le respect des opinions divergentes. Cette situation soulève des questions sur la cohérence des valeurs prônées par ces grandes entreprises de médias.