Journal de pays : L’eau propre amène les louches | Des oiseaux

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tue cours d’eau, la rivière glisse, miroir liquide reflétant les aulnes en surplomb. Ici, dégringolant sur les rebords rocheux, tourbillonnant autour des rochers, il pétille de bulles. Il doit y avoir une douzaine de nymphes de mouches de rivière frétillantes attachées au dessous du premier rocher que je soulève de l’eau. Lavées dans le bac collecteur, ces accroche-pierres se tortillent avec une énergie convulsive, puis se déposent : une tête large, un corps jaune et aplati, des pattes à rayures brunes tigrées en zigzag, un trident de filaments caudaux, des branchies abdominales battant furieusement, extrayant l’oxygène de l’eau. Ce sont des duns jaunes de mai, des éphémères communs dans ce tronçon de rivière et, avec des nymphes de phlébotomes, sont ici parce que l’eau est propre et bien oxygénée. Et les louches sont là parce qu’elles sont là.

J’ai vu un couple courtiser à cet endroit début février. La femelle arriva la première, attisant sa queue, battant des ailes. Puis l’oiseau coq, un ténor d’opéra en robe de soirée immaculée : plumage noir, bavette blanche immaculée, ceinture marron autour de son ventre corpulent. Se redressant de toute sa taille, tendant le cou vers le ciel, il lança un air aviaire que j’entendis au-dessus du tumulte du fleuve. Parfois, ses paupières blanches surprenantes se fermaient. Clignote, nettoie la surface de l’œil ? Ou faire un clin d’œil, envoyer un signal ?

Les nymphes d'éphémères s'accrochent sous les rochers.
Les nymphes d’éphémères s’accrochent sous les rochers. Photographie : Phil Gates

Le regretté James Alder, un naturaliste et artiste de Northumbrie, a passé sa vie à observer les plongeurs et, tout en les sonnant, a conçu une technique ingénieuse pour étudier les mécanismes de leur comportement de clignement. Il a découvert qu’il pouvait les « hypnotiser » en leur caressant la tête, jusqu’à ce que le mouvement de clignotement de la paupière supérieure à plumes blanches de l’oiseau somnolent soit suffisamment lent pour être photographié. Puis, en soufflant doucement dans l’œil, il pouvait enregistrer le balayage latéral rapide de la membrane nictitante – une sorte de troisième paupière translucide – qui nettoyait sa surface.

Les plongeurs construisent un nid à proximité, sous la berge, depuis un certain temps déjà. Un oiseau est de retour à ces rapides ce matin. Il ou elle (leur plumage est identique) atterrit sur un rocher, exécute sa routine de sautillement territorial, puis marche dans le courant et disparaît sous l’eau. Il retournera des pierres, attrapant probablement des duns jaunes de mai. Lorsqu’il se relève, nageant comme un canard, des gouttelettes d’eau argentées effervescentes roulant sur son dos, il s’abreuve.



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