Un journaliste français retenu en otage par des extrémistes islamistes a finalement été libéré après deux longues années de captivité au Mali. Le président français Emmanuel Macron et l’association de défense des droits des journalistes Reporters sans frontières, également connue sous son acronyme français RSF, ont tous deux confirmé la nouvelle. De même, un travailleur humanitaire américain, Jeffery Woodke, qui avait été détenu pendant plus de six ans, a également été récupéré. Aucune rançon n’a été payée pour sa libération, d’après les responsables américains.
Les détails de leur libération sont encore flous, mais il semblerait que les forces françaises et américaines aient joué un rôle majeur dans ce sauvetage. Les autorités françaises ont également remercié les autorités nigériennes pour leur contribution. Les deux otages ont été accueillis par des sympathisants lors de leur arrivée à Niamey, au Niger.
Le travailleur humanitaire Jeffery Woodke avait été enlevé chez lui à Abalak, au Niger en octobre 2016, par des hommes qui avaient également tué ses gardes avant de le forcer à monter dans leur camion sous la menace d’une arme. Il avait ensuite été conduit au nord vers la frontière malienne, où il avait été détenu jusqu’à récemment.
« Nous ressentons de la joie et un immense soulagement » a déclaré RSF dans un communiqué à propos de la libération d’Olivier Dubois, soulignant l’importance de la mobilisation pour la libération des journalistes pris en otage dans la région.
Des groupes ont depuis longtemps enlevé des otages contre rançon dans le Sahel, la vaste étendue semi-aride sous le désert du Sahara, où les conditions de vie pour les captifs sont souvent épouvantables. Les groupes djihadistes cherchent à utiliser des rançons pour financer leurs activités, mais tous les pays ne s’engagent pas dans des négociations de paiement.
L’année dernière, un couple d’Italiens et leur enfant ont été enlevés avec un employé de maison dans le sud du Mali. Parmi les autres otages pris en Afrique de l’Ouest figurent Ken Elliott, un médecin australien enlevé en 2016 et le citoyen roumain Julian Ghergut, saisi près d’un site minier en 2015.
Malgré la libération de ces otages, la situation sécuritaire dans la région reste tendue. Les enlèvements et les violences djihadistes continuent de faire des ravages dans le Sahel, où la France maintient une importante présence militaire dans le cadre de l’opération Barkhane.
Les gouvernements des pays de la région tentent de trouver des solutions durables pour éradiquer cette menace récurrente. Les partenariats avec les pays occidentaux, l’aide financière et l’engagement de la communauté internationale dans cette lutte sont primordiaux pour améliorer la situation dans cette région.
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