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La banque centrale du Liban a gelé tous les comptes appartenant à l’économiste Hassan Moukalled et à ses fils, deux jours après qu’ils ont été sanctionnés par le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain pour des liens présumés avec le Hezbollah.
Un communiqué de la Banque du Liban a indiqué qu’elle avait également gelé les comptes de CTEX Exchange, une entreprise de services monétaires appartenant à M. Moukalled, et ceux de la Société libanaise d’information et d’études.
Au-delà de la mention des sanctions américaines contre M. Moukalled et ses fils, la déclaration n’a pas précisé la raison du gel.
Le département du Trésor américain a annoncé mardi les sanctions contre M. Moukalled, économiste et commentateur public fréquent des affaires financières, ainsi que ses fils Rayyan et Rani, pour avoir permis des activités financières « en soutien au Hezbollah ».
M. Moukalled est au « centre » d’un réseau qui « joue un rôle clé en permettant au Hezbollah de continuer à exploiter et à exacerber la crise économique libanaise », selon un communiqué du Trésor américain.
Il a ajouté que les sanctions résultent du fait qu’il a « assisté matériellement, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ou des biens ou des services au ou en soutien au Hezbollah ».
Le Trésor américain a également identifié M. Moukalled comme un intermédiaire public entre la Banque du Liban libanaise et le Hezbollah. Il a impliqué l’institution financière en difficulté dans les opérations de M. Moukalled en révélant que la banque centrale avait délivré une licence à CTEX pour transférer de l’argent au Liban et à l’étranger.
En un an, selon le communiqué, CTEX avait obtenu une part de marché importante du secteur des transferts de devises au Liban et aurait collecté des millions de dollars américains pour la banque centrale.
Les analystes financiers n’ont pas tardé à spéculer sur le fait que la sanction d’une entreprise directement agréée par la banque centrale pourrait conduire à une surveillance accrue de l’institution d’État par les États-Unis.
La Banque du Liban est dirigée par le gouverneur Riad Salameh, qui fait l’objet d’une enquête nationale et internationale pour blanchiment d’argent et détournement de fonds, entre autres délits financiers.
Il a été accusé d’avoir conçu financièrement un programme qui pendant des décennies a soutenu l’économie du pays avant qu’une pénurie de liquidités ne la fasse s’effondrer en 2019 – provoquant ce que la Banque mondiale a appelé l’une des pires crises économiques de l’histoire moderne.
Mis à jour : 26 janvier 2023, 16 h 55
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