La chaîne de télévision française C8 écope d’une amende record pour avoir fait taire un invité suite aux critiques des parties prenantes

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« Vous savez que vous êtes dans le groupe Bolloré ici. Putain qu’est-ce que tu fous ici ? »

C’est ainsi que l’animateur de télévision français Cyril Hanouna a brusquement interrompu son invité, le député Louis Boyard, en novembre 2022.

Quelques secondes plus tôt, le législateur de gauche avait évoqué « la déforestation du Cameroun », qui selon lui était le fait de l’homme d’affaires Vincent Bolloré à travers une société d’exploitation de palmiers dont il est en partie propriétaire.

Bolloré, le PDG du groupe d’investissement Bolloré, se trouve également être actionnaire de la chaîne de télévision C8, sur laquelle le talk-show était diffusé en direct.

Suite à sa première interruption, l’animateur a continué à couper la parole à son invité et l’a traité de toutes sortes de noms dont « idiot », « imbécile » et « morceau de merde ».

Hanouna a rappelé avec colère au député qu’avant de se tourner vers la politique, il était journaliste dans l’émission :

« Ça ne vous dérangeait pas d’accepter l’argent quand vous étiez ici. Nous ne savons même pas à quoi vous faites référence. Moi, je ne mords pas la main qui me nourrit, et tu ne dois pas mordre la main qui te nourrit.

Enregistrer bien

Le régulateur français de l’audiovisuel vient de publier ses conclusions sur la scène houleuse, qui précisent que l’invité s’est abstenu de critiquer l’une des parties prenantes de l’entreprise. Ce faisant, l’émission n’a pas garanti la liberté d’information.

En plus de l’avertissement formel de ne pas permettre qu’un tel comportement se reproduise, la chaîne de télévision a été condamnée à une amende record de 3,5 millions d’euros.

Réagissant à cette nouvelle, la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak, l’a déclaré n’était pas la première fois une chaîne détenue en partie par Vincent Bolloré a dû être avertie par le régulateur de l’audiovisuel. Abdul-Malak a laissé entendre que leur licence de diffusion pourrait être révoquée à l’avenir si ces chaînes continuaient à enfreindre les lois sur la liberté de la presse.

Abdul-Malak s’est également inquiété du ton donné par le reste des médias appartenant en partie à Bolloré.

Au cours de la dernière décennie, l’homme d’affaires français – qui, en janvier 2023, a une valeur nette estimée à environ. 9,4 milliards d’euros – a acheté plusieurs médias à la radio, à la télévision et dans la presse écrite. Beaucoup l’ont accusé d’utiliser sa richesse pour acheter des moyens de véhiculer ses opinions conservatrices voire d’extrême droite.

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