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La Chine, qui dirige les pourparlers sur la biodiversité de la COP15 de l’ONU, a présenté dimanche une série de compromis pour tenter de trouver un accord sur un nouveau cadre mondial pour arrêter et inverser la perte de biodiversité dans le monde d’ici 2030.
Le paquet de compromis comprend : un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 fixant des objectifs et des cibles ; une stratégie de mobilisation des ressources pour financer la conservation de la nature ; des cadres de suivi et de rapport pour suivre les progrès des pays ; et des mesures pour améliorer le renforcement des capacités.
La Chine a maintenu l’objectif principal de protéger 30% des terres et des océans de la planète d’ici 2030, une idée poussée par 116 pays. Il a également proposé de mettre « au moins 30% » des habitats dégradés sous restauration effective d’ici 2030. Mais il n’a pas retenu l’idée de l’UE de s’engager à restaurer 3 milliards d’hectares d’écosystèmes terrestres et d’eau douce dégradés et 3 milliards d’hectares d’écosystèmes océaniques. Pékin a également abandonné les efforts de l’UE pour réduire de moitié l’utilisation et les risques de pesticides.
Sur l’épineuse question du financement, la Chine a recommandé aux pays riches d’augmenter leur aide internationale pour la biodiversité à 20 milliards de dollars par an d’ici 2025 et à 30 milliards de dollars par an d’ici 2030. Elle a également plaidé pour la création d’un nouveau fonds pour la biodiversité dans le cadre du Fonds pour l’environnement mondial existant — quelque chose dont les Européens ont dit qu’ils étaient ouverts à discuter. Le nouveau fonds devrait pouvoir recevoir, en plus de l’aide au développement, des fonds du secteur privé, de la philanthropie et de l’utilisation d’informations de séquençage numérique sur les ressources génétiques.
Le texte de compromis propose également « d’éliminer, de supprimer progressivement ou de réformer » les subventions nuisibles à l’environnement d’au moins 500 milliards de dollars par an d’ici 2030.
Pékin a adouci l’idée d’obliger les entreprises à divulguer leurs impacts sur la biodiversité, affirmant que cela ne devrait pas être obligatoire mais que les pays devraient « encourager et permettre » aux grandes entreprises de le faire.
L’UE soutenait une proposition visant à réduire de moitié l’empreinte écologique mondiale, mais la Chine l’a considérablement affaiblie en déclarant que les pays devraient « réduire l’empreinte mondiale de la consommation de manière équitable, réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial, réduire considérablement la surconsommation et réduire considérablement la production de déchets ».
Le projet de compromis va maintenant être discuté par les pays dans des cadres multilatéraux et bilatéraux. La Chine pourrait alors modifier le texte avant qu’il puisse être adopté par les pays en plénière plus tard ce soir ou lundi.
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