Mercedes-Benz fait face à un déclin significatif, avec une chute de 30 % de ses bénéfices et une baisse de 7 % des ventes en Chine. La demande pour les véhicules électriques déçoit, entraînant des révisions à la baisse des prévisions. Le PDG, Ola Källenius, espère redresser la situation par des économies et de nouveaux modèles, bien que les perspectives restent sombres pour 2025. Un programme de rachat d’actions de 5 milliards d’euros a été annoncé malgré une réduction du dividende.
Mercedes-Benz : Une Étoile Qui S’est Éclipsee
La renommée de la marque Mercedes-Benz s’effrite face à des défis croissants sur le marché mondial. Le marché chinois, qui était autrefois un bastion pour la marque, devient une source de préoccupations. La demande pour les véhicules électriques ne répond pas aux attentes, poussant Mercedes à abaisser ses prévisions à deux reprises. En conséquence, les bénéfices subissent une chute alarmante de 30 %, et le dividende est également revu à la baisse. Une reprise rapide semble peu probable.
Chute de Bénéfices et Réajustements Stratégies
Les ventes de Mercedes-Benz sur le marché chinois, son principal débouché, ont enregistré une baisse de 7 %, alors même que la marque y réalisait un tiers de son chiffre d’affaires. Cette situation est exacerbée par la concurrence croissante des fabricants locaux tels que BYD. De plus, le secteur des voitures électriques connaît une chute mondiale, particulièrement en Allemagne, où les ventes ont plongé de près de 25 %. Le segment des voitures de luxe, que Mercedes avait priorisé, n’échappe pas à cette tendance, avec une baisse de 14 % des ventes.
Les résultats opérationnels du groupe Dax ont ainsi chuté de près d’un tiers en un an, atteignant 13,6 milliards d’euros, tandis que les revenus ont diminué de 4,5 % pour s’établir à 145,6 milliards d’euros. Le rendement ajusté des ventes dans le secteur des voitures particulières a également baissé, atteignant 8,1 %.
Ola Källenius, le PDG de Mercedes, a décrit ces résultats comme solides dans un contexte de marché difficile. Il mise sur des économies et l’introduction de nouveaux modèles pour redresser la situation dans les années à venir. Cependant, pour l’année en cours, les prévisions restent pessimistes, avec des ventes et un chiffre d’affaires qui devraient de nouveau être légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente.
Le programme de performance ‘Next Level Performance’ a pour objectif de ramener le rendement au-dessus de 10 %. Källenius fait ainsi volte-face sur les objectifs fixés il y a trois ans, qui visaient jusqu’à 14 % pour le secteur des voitures particulières. Ce seuil n’a été atteint qu’une fois, en raison des conditions exceptionnelles liées à la pandémie.
Pour assurer la compétitivité future de l’entreprise face à un environnement instable, des mesures visant à accroître l’agilité et la rapidité de l’entreprise sont mises en place. Les coûts de production devraient diminuer de 10 % d’ici 2027. Cependant, les perspectives pour 2025 restent assombries par la conjoncture économique difficile et la menace de droits de douane aux États-Unis, ainsi que par le lancement limité de nouveaux modèles.
Malgré ces difficultés, la marque prévoit de lancer la compacte électrique CLA, promettant une longue autonomie et des fonctionnalités numériques avancées. Les investissements dans de nouveaux modèles, y compris des moteurs à combustion, continueront d’augmenter, avec des dizaines de nouveaux véhicules prévus d’ici la fin de la décennie.
Au total, la société basée à Stuttgart a enregistré un bénéfice de 10,4 milliards d’euros, marquant une baisse de 28 %. En conséquence, le dividende sera réduit à 4,30 euros, tandis qu’un nouveau programme de rachat d’actions d’un montant de 5 milliards d’euros a été annoncé.