[ad_1]
Publié le: Modifié:
Caracas (AFP) – Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN), le dernier groupe rebelle reconnu dans le pays, ont annoncé vendredi qu’ils inviteraient les États-Unis à se joindre à leur processus de paix.
Les pourparlers sont une initiative du président Gustavo Petro, qui est devenu en août le tout premier dirigeant de gauche colombien et a promis une approche moins belliqueuse pour mettre fin à la violence perpétrée par des groupes armés, notamment des guérilleros de gauche et des trafiquants de drogue.
Les parties ont repris les pourparlers officiels au Venezuela lundi pour la première fois depuis 2019.
Ils ont convenu de tendre la main aux États-Unis par la voie diplomatique « pour connaître leur volonté de participer au processus » et d’envoyer un envoyé spécial, selon un communiqué de la Norvège, l’un des garants des pourparlers.
Le communiqué indique que les pourparlers se sont déroulés dans un climat de « confiance et d’optimisme ».
Interrogé par l’AFP, le département d’Etat américain n’a pas confirmé une éventuelle implication des Etats-Unis dans les pourparlers.
«À ce stade, nous continuons à engager l’administration Petro pour mieux comprendre les plans visant à rechercher une paix totale avec l’ELN, les dissidents des FARC et d’autres organisations criminelles», a déclaré à l’AFP un porte-parole du département d’État, faisant référence aux membres toujours armés de l’armée. Groupe rebelle des Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui a ensuite déposé les armes et créé un parti politique.
« L’ELN reste une organisation terroriste étrangère désignée en vertu de la loi américaine », ont-ils ajouté.
Les parties ont également convenu d’inviter le Brésil, le Chili et le Mexique à se joindre à la Norvège, à Cuba et au Venezuela en tant que garants du processus.
Le Mexique a accepté de participer aux pourparlers lors de la visite de Petro vendredi avec le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, selon un communiqué du gouvernement.
Les deux dirigeants ont évoqué leur « conviction de travailler ensemble pour la paix dans la région », indique le communiqué.
« La paix totale »
L’Allemagne, la Suisse et l’Espagne seraient également invitées en tant que « pays accompagnateurs », selon le communiqué de la Norvège.
Environ 30 délégués assistent aux pourparlers qui devraient durer trois semaines.
La Colombie a subi plus d’un demi-siècle de conflit armé entre le gouvernement et divers groupes de guérilleros de gauche, de paramilitaires de droite et de trafiquants de drogue.
L’ELN a commencé comme un mouvement idéologique de gauche en 1964 avant de se tourner vers le crime, se concentrant sur les enlèvements, l’extorsion de l’industrie pétrolière et le trafic de drogue en Colombie et au Venezuela voisin.
Elle compte environ 2 500 membres, soit environ 700 de plus que lors de la dernière rupture des négociations. Le groupe est principalement actif dans la région du Pacifique et le long de la frontière de 2 200 kilomètres (1 370 milles) avec le Venezuela.
Le dialogue avec le groupe a commencé en 2016 sous l’ancien président Juan Manuel Santos, qui a signé un traité de paix avec le plus grand groupe rebelle des Forces armées révolutionnaires marxistes de Colombie (FARC), qui a ensuite abandonné ses armes et créé un parti politique.
Mais les pourparlers avec l’ELN ont été annulés en 2019 par l’ancien président conservateur Ivan Duque à la suite d’un attentat à la voiture piégée contre une académie de police à Bogota qui a fait 22 morts.
Petro, lui-même ancien guérillero, a tendu la main à l’ELN peu après son arrivée au pouvoir, dans le cadre de sa politique de « paix totale ».
© 2022 AFP
[ad_2]
Source link -33