La Cour suprême des États-Unis a surpris en permettant à Hampton Dellinger de rester à son poste au Bureau du Conseiller spécial, malgré les efforts de l’administration Trump pour le licencier. Cette décision, qui marque un tournant, souligne les tensions entre l’autorité exécutive et la protection des lanceurs d’alerte. Dellinger conteste son licenciement, soutenant qu’il est injustifié. La situation reste instable, alors que l’ordonnance temporaire expire et que l’avenir de Dellinger et de l’OSC est incertain.
Une Décision Surprenante de la Cour Suprême
Selon l’analyste juridique Glenn Kirschner, la Cour suprême des États-Unis a infligé une défaite inattendue à Donald Trump en permettant temporairement à Hampton Dellinger, responsable d’une agence fédérale indépendante dédiée à la protection des lanceurs d’alerte, de rester à son poste.
L’Importance de Cette Décision
Depuis son entrée en fonction le 20 janvier, Trump a entrepris de transformer le gouvernement fédéral, en mettant en œuvre diverses mesures visant à éliminer ce qu’il considère comme des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) jugés discriminatoires, tout en réduisant les dépenses fédérales via le Département de l’Efficacité Gouvernementale, dirigé par Elon Musk.
Cependant, son administration a rencontré plusieurs défis juridiques, dont certains sont en cours et d’autres ont déjà été arrêtés. La Cour suprême, qui a une majorité conservatrice, a généralement soutenu Trump dans ses affaires, mais cette décision marque un tournant.
Hampton Dellinger, en tant que responsable du Bureau du Conseiller spécial (OSC), a engagé des poursuites contre l’administration Trump après son licenciement, alléguant que celui-ci s’est produit sans justification valable. Un tribunal fédéral a rapidement émis une ordonnance de réintégration temporaire, permettant à Dellinger de revenir au travail en attendant des décisions judiciaires ultérieures.
Dans une décision non signée, la Cour suprême a choisi de ne pas contester cette ordonnance temporaire, maintenant Dellinger en poste jusqu’au 26 février au moins. Cette action laisse la question en suspens, car la Cour n’a ni approuvé ni rejeté la demande de l’administration de révoquer Dellinger immédiatement.
Kirschner, ancien procureur adjoint des États-Unis et critique de Trump, a exprimé dans une vidéo YouTube que cette décision représente une perte significative pour le président. Il a souligné que c’était la première fois que la Cour prenait une position contre Trump lors de son second mandat.
Les juges Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor ont voté pour maintenir Dellinger dans ses fonctions, tandis que Neil Gorsuch et Samuel Alito se sont prononcés en faveur d’une révocation immédiate. Cette affaire repose sur un précédent de 1935 qui protège les dirigeants d’agences indépendantes contre un licenciement sans motif, une question que plusieurs juges conservateurs ont récemment remise en question.
Ce cas pourrait avoir des implications majeures sur le pouvoir du Congrès concernant la protection des chefs d’agences indépendantes et redéfinir les protections des travailleurs fédéraux, d’autant plus que Trump a licencié 17 inspecteurs généraux dans le cadre de ses efforts pour renforcer son pouvoir exécutif.
En fin de compte, cette décision met en lumière la lutte en cours pour l’autorité exécutive et la protection des lanceurs d’alerte, un sujet qui est devenu de plus en plus pertinent dans le climat politique actuel.
Alors que l’ordonnance temporaire arrive à expiration, l’avenir de Dellinger et la direction de l’OSC demeurent incertains.