La défiance grandit en France contre le marché européen de l’électricité

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Comme prévu, les sénateurs français ont rejeté jeudi 12 janvier une résolution visant à retirer le pays du marché européen de l’électricité. Mais alors que l’on s’attendait à l’échec de la résolution, le vote a au contraire révélé une défiance croissante à l’égard du marché de l’UE.

La résolution, présentée par le groupe communiste français, a reçu un soutien catégorique d’autres partis de gauche dans ce qui est apparu comme une déclaration de méfiance sans précédent à l’égard du marché de l’électricité de l’UE.

Les prix de gros de l’électricité ont grimpé en flèche l’an dernier en raison de la chute de l’approvisionnement en gaz russe, de la faible production hydroélectrique causée par les sécheresses estivales et des pannes généralisées du parc nucléaire français.

Mais selon le sénateur communiste Fabien Gay, le problème a plus à voir avec la structure du marché qu’avec la guerre d’Ukraine ou la flotte nucléaire française en difficulté – un point de vue qui semble gagner du terrain au Sénat.

Les 57 sénateurs du groupe de centre-droit Union Centrist (UC) ont soutenu de manière inattendue la résolution de Gay, qui suggérait de quitter complètement le marché européen de l’électricité en réponse à la flambée des prix de l’électricité.

Sortie temporaire

La résolution soutient que les promesses initiales du marché européen de l’électricité – baisse des prix, incitations à l’innovation et construction de nouvelles capacités de production – n’ont pas été tenues.

La résolution du sénateur Gay se voulait donc une réponse politique radicale, arguant que les propositions de réforme de la Commission européenne sont « loin de remettre en cause les règles fondamentales du marché européen », qu’il dépeint comme « la source du problème actuel ».

La résolution appelait à une sortie temporaire du marché européen de l’électricité similaire à ce qui avait été décidé en Espagne et au Portugal. Au lieu de cela, le texte proposait d’étendre le tarif réglementé de l’électricité (TRV) à tous les consommateurs et d’abroger une loi (ARENH) limitant le prix auquel l’entreprise publique française EDF peut vendre de l’énergie nucléaire historique à ses concurrents.

TRV garantit aux ménages, aux collectivités locales, aux PME et aux micro-entreprises un prix fixe de l’électricité reflétant les coûts de production. L’ARENH permet de vendre un volume fixe d’électricité à bas prix aux fournisseurs d’électricité dits « alternatifs » qui sont entrés sur le marché au moment de sa libéralisation.

Soutien centriste

C’est sur cette base que l’Union centriste a décidé de soutenir le texte.

« Nous ne sommes pas d’accord avec toutes les déclarations des auteurs de cette proposition », a expliqué le rapporteur de l’UC François Bonneau avant le vote. Cependant, il a ajouté que son groupe était favorable à un « assouplissement » et à une « révision complète » des règles du marché de l’électricité de l’UE.

La sénatrice centriste estime qu’une sortie temporaire du marché serait une « option pertinente qu’il ne faut pas exclure ».

Grâce au soutien des sénateurs du groupe UC, des communistes et d’autres groupes de gauche et écologistes, le texte a recueilli 153 voix en sa faveur.

Bien que cela ait été insuffisant pour vaincre les 180 sénateurs de droite et d’autres groupes centristes qui ont rejeté la motion, il s’agissait d’un recul notable car un an plus tôt, le soutien « était encore très faible », selon Gay.

Les partis de plus en plus divisés

Les débats sur une sortie du marché européen de l’électricité se sont intensifiés ces derniers mois, eMême dans les rangs du parti conservateur Les Républicains (LR), dont les sénateurs ont tous voté contre la résolution communiste.

En novembre dernier, le président du groupe LR Olivier Marleix soutenait le retour d’un service public intégré de l’énergie, ce qui reviendrait essentiellement à quitter le marché européen de l’électricité.

Les sénateurs verts, en revanche, ont changé de camp. En novembre dernier, ils ont mis en garde contre une sortie du marché européen de l’électricité, affirmant que cela ouvrirait la voie au rétablissement de la position dominante d’EDF sur le marché français de l’électricité.

En parallèle, EDF assure également l’exploitation et le développement du parc nucléaire français, auxquels les députés écologistes se sont toujours opposés.

« Je sais qu’il y a eu des débats internes », a déclaré Gay. « Si on peut être en désaccord sur le mix énergétique, la sortie du marché européen de l’électricité est un tout autre sujet », sur lequel les Verts et les communistes s’accordent, a-t-il dit.

Avec le soutien de dernière minute des centristes, cette vision radicale est maintenant en train d’entrer dans le courant dominant.

L’opposition française vante la sortie du marché européen de l’électricité

La France devrait abandonner l’idée d’un marché européen de l’électricité et nationaliser entièrement le géant de l’énergie EDF, car la hausse des coûts de l’électricité serait mieux gérée avec un service public de l’énergie plus intégré, selon certains membres de l’opposition parlementaire.

[Edited by Frédéric Simon and Nathalie Weatherald]



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