Dépendance à Internet : la Serbie manque d’une stratégie nationale
Les Serbes deviennent de plus en plus dépendants des médias sociaux, des appareils électroniques et des jeux vidéo, a déclaré à EURACTIV le docteur Nikola Jovanović, psychiatre à l’Institut pour la santé mentale, soulignant l’absence de stratégie nationale pour lutter contre la dépendance à Internet.
L’addiction à Internet est en constante augmentation de nos jours, un phénomène touchant les gens de toutes les générations et tous les milieux sociaux. Les gens passent régulièrement plusieurs heures par jour sur les réseaux sociaux, naviguant souvent « sans but » et de manière compulsive, juste après avoir reçu des notifications.
Ce genre de dépendance peut entraîner des problèmes de santé, réduire la productivité et la capacité à s’instruire ou à progresser dans son travail. Cette situation peut causer des problèmes psychologiques tels que la dépression, l’anxiété et des troubles du sommeil.
Bien que la Serbie ne dispose pas encore d’une stratégie nationale pour prévenir la dépendance à Internet, elle propose un programme de traitement efficace. L’Institut pour la santé mentale, qui est spécialisé dans le traitement de la dépendance à Internet, prévoit d’intensifier ses activités dans ce domaine en 2023.
Pour le Dr Jovanović, en plus des institutions disponibles pour le traitement, il est essentiel d’informer en permanence le public sur les dangers de l’addiction à Internet. Si une personne passe trop de temps à utiliser un téléphone portable ou un ordinateur, ou a essayé de réduire son temps d’écran sans succès, elle devrait consulter un psychiatre. Une évaluation plus approfondie devrait être effectuée par un expert.
Selon le psychiatre, la légère augmentation de la fréquence des références à un psychiatre en raison de la dépendance à Internet en Serbie est probablement le résultat d’une mauvaise information de la population ainsi que de la tendance à ‘normaliser’ le phénomène.
Plusieurs théories expliquent pourquoi les gens sont plus exposés aux addictions. Cependant, pour le Dr Jovanović, l’environnement d’une personne peut avoir un impact plus important sur la dépendance que sa personnalité ou son comportement: « Le facteur environnemental est crucial ici car communiquer par Internet est devenu « obligatoire ». De plus, Internet permet l’anonymat, ce qui réduit l’inconfort possible pour les personnes qui ont des problèmes de communication, mais en même temps altère considérablement ou presque complètement sa qualité ».
En conclusion, le manque de stratégie nationale pour prévenir la dépendance à Internet en Serbie souligne la nécessité d’une action plus concertée pour lutter contre cette addiction croissante. Les campagnes de sensibilisation du public et le développement de programmes de traitement efficaces sont les principaux outils pour aider à prévenir la détérioration de la santé mentale et à améliorer la qualité de vie des personnes touchées.
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