La Guinée équatoriale détient un militant des droits de l’homme : Sources

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Les autorités ont intensifié les arrestations de dissidents avant les élections du mois prochain.

La Guinée équatoriale a maintenu en détention pendant 18 jours un militant des droits de l’homme après avoir aidé des militants de l’opposition lorsque le siège de leur parti a été assiégé par la police, ont déclaré jeudi à l’AFP son avocat et sa femme.

Contacté par l’AFP, le ministère de la Justice a refusé de commenter cette information.

Anacleto Micha Nlang, co-fondateur du groupe de défense des droits interdit « La Guinée est aussi à nous » a été arrêté le 25 septembre après son retour des bureaux du parti Citoyens pour l’innovation (CI). Il y avait livré de la nourriture aux familles – y compris des femmes et des enfants – assiégées, ont confirmé à l’AFP sa femme Montserrat Mikue et l’avocat Evaristo Nguema Elo.

Le petit pays d’Afrique centrale hispanophone est l’un des plus fermés et autoritaires au monde. Il est dirigé par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président sortant le plus ancien au monde, au pouvoir depuis 1979.

En 2021, Reporters sans frontières a classé la Guinée équatoriale au 164e rang sur 180 pays dans son indice de la liberté de la presse.

À un peu plus d’un mois des élections présidentielles, législatives et municipales, les autorités ont multiplié les arrestations ces dernières semaines.

Les médias d’État ont justifié la répression comme une tentative de contrer un « complot déjoué » de l’opposition visant à mener des attaques contre des ambassades, des stations-service et les domiciles de ministres.

Le 30 septembre, après un siège de plus d’une semaine, les forces de sécurité ont pris d’assaut le domicile du dirigeant de CI Gabriel Nse Obiang Obono, dont la maison servait également de bureau au parti interdit depuis 2018.

L’agression a fait cinq morts – quatre militants et un policier, selon les autorités.

Des dizaines ont été blessés et plus de 150 personnes ont été arrêtées parmi les 200 qui avaient campé là-bas, dont Obono.

Les autorités ont déclaré avoir pris d’assaut le bâtiment pour arrêter le chef de CI qui a refusé de se rendre à un mandat d’arrêt dans le cadre de l’enquête sur le complot présumé.

Nlang a été détenu au commissariat central de Malabo avant d’être transféré le 11 octobre à la prison de Black Beach, également dans la capitale, ont indiqué à l’AFP son avocat et le groupe de défense des droits civiques Somos+ Sociedad.

« Il a été transféré dans la pire prison du monde, Black Beach », a déclaré le groupe dans un communiqué, alléguant une « politique de terreur ».

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