L’article examine la Hyundai Ioniq 5 N, un véhicule électrique récemment acclamé, tout en soulevant ses points forts et ses faiblesses. Après des essais sur piste, il souligne l’importance de la gestion de l’autonomie et les défis liés à la recharge. Bien que la Ioniq 5 N soit performante en course, son poids et son comportement de conduite soulèvent des préoccupations. L’auto est présentée comme une option excitante pour les trajets quotidiens plutôt qu’une voiture de piste dédiée.
La Hyundai Ioniq 5 N attire l’attention et suscite un engouement de plus en plus fort. Déjà récompensée par divers prix en Amérique du Nord, elle promet beaucoup, mais comporte également certaines réserves.
Nous avons eu l’occasion de tester la Ioniq 5 N sur circuit, mais sous l’œil vigilant d’une équipe de Hyundai veillant à ce tout fonctionne impeccablement. Cependant, qu’en est-il de la conduite de ce véhicule performant sans la présence de ces experts, sans recharge à proximité et sans soutien logistique ?
Un de nos partenaires locaux, Autostrada Magazine, a organisé une journée de conduite sur le circuit de Cayuga (maintenant connu sous le nom de « Toronto Motorsports Park », même s’il est à deux heures de la ville), où nous avons eu l’opportunité de tester le véhicule.
Il est important de noter que Cayuga se situe à près de 50 kilomètres du chargeur rapide le plus proche. Ma stratégie était de partir tôt, de faire une recharge au départ à Ancaster, d’aller sur le circuit, puis de m’assurer d’avoir assez de batteries pour le retour, en tenant compte d’une marge de sécurité.
La plateforme E-GMP de Hyundai-Kia, avec ses 800 volts et sa capacité à tirer 239 kW d’un chargeur rapide de 350 kW, fait de la Ioniq 5 un excellent choix : elle promet une recharge rapide, atteignant de 10 à 80 % en seulement 18 minutes dans des conditions idéales. Consciente de l’absence d’infrastructures de recharge sur place, j’ai maximisé au maximum cette charge unique.
En rechargeant à partir d’une station à 50 kW, la Ioniq a maintenu un taux de charge stable de 48 kW à environ 20 ºC jusqu’à 90 % de cap. Les temps de 21 et 53 minutes pour atteindre 80 et 100 % se sont avérés très précis. Coût de cette session : 28,01 $ pour 35,18 kWh.
Pour atteindre le circuit, les 47 kilomètres ont consommé environ 10 % de cette charge, ce qui signifie qu’il fallait garder au moins 15 % pour le retour. Des chargeurs Tesla étaient présents sur le circuit, mais celui compatible avec un adaptateur standard n’a pas fonctionné ; une prise murale a offert un gain négligeable. Néanmoins, je n’avais pas prévu de recharger à ce moment-là.
La passion pour la conduite électrique
La conduite de la Ioniq 5 N est une expérience unique. Elle développe normalement 601 chevaux avec 546 lb-pi de couple, et grâce à la fonction « NGB », cette puissance grimpe temporairement à 641 chevaux et 568 lb-pi. Avec une accélération estimée à 3,4 secondes, on pourrait penser que cela serait remarquable, mais dans le monde des véhicules électriques performants, cela fait désormais partie des attentes.
Cela dit, la Ioniq 5 N assure en termes d’engagement et d’agilité. Son système de transmission simulée, combiné à des courbes de couple adaptées, permet une expérience de conduite immersive. Les palettes de changement de vitesse ajoutent une dimension de plaisir, avec un son « brrt » agréable de la motorisation. C’est indéniablement plus interactif que d’autres véhicules électriques sur le marché, même ceux de marques premium.
Avec de nombreuses options de personnalisation, la Ioniq 5 N s’adresse aux passionnés avec un éventail varié de réglages. Des ajustements concernant la répartition du couple, un mode dérive et des profils de batterie confèrent différents niveaux de performance, abordant ainsi les besoins diversifiés des conducteurs.
Cependant, la Ioniq 5 N pèse environ 4 800 livres (2 200 kg), ce qui peut nuancer l’expérience dynamique, malgré ses performances impressionnantes. Son empattement allongé favorise la stabilité à grande vitesse, cependant, cela peut réduire la maniabilité et la réactivité qu’un conducteur désirerait dans une voiture sportive.
Bien qu’elle soit conçue pour être une voiture performante, la conduite est très confortable, avec une suspension qui adoucit les aspérités de la route, mais qui pourrait offrir un retour plus significatif au niveau du volant. L’insonorisation isole le conducteur des bruits amb