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Le dernier texte de compromis de la présidence tchèque sur la directive sur les travailleurs de la plate-forme a apporté quelques modifications supplémentaires dans l’espoir d’obtenir une majorité lors d’une nouvelle réunion avec les ambassadeurs auprès de l’UE mercredi 30 novembre.
Le texte, vu par EURACTIV et daté du 25 novembre, a été diffusé quelques jours après que la version précédente n’ait pas obtenu suffisamment de soutien de la part du Comité des représentants permanents mercredi dernier, plusieurs États membres et la Commission s’étant opposés au compromis tchèque.
Deux camps distincts
Dans la note d’accompagnement du document, la présidence tchèque souligne que « deux camps distincts » demandaient des changements, comme l’a rapporté EURACTIV la semaine dernière.
Un groupe, qui comprenait le Portugal, les Pays-Bas et l’Espagne, « a demandé un seuil inférieur de critères à remplir, revenant respectivement à la proposition de la Commission, et la suppression des limitations à la présomption légale », lit-on dans le nouveau document, consulté par EURACTIV.
Le seuil actuel pour déclencher la présomption sous la présidence tchèque se situe à trois critères sur sept.
Un autre groupe d’États membres d’Europe centrale et orientale a adopté une position radicalement différente et a demandé d’augmenter le seuil de déclenchement de la présomption légale à quatre critères sur sept.
Ils ont également demandé que la clause non suspensive, qui, selon la Commission, garantirait que les travailleurs soient considérés comme des employés une fois que la présomption est déclenchée et que la procédure d’objection est en cours, soit complètement supprimée. Un nombre suffisant de pays ont demandé la suppression de la clause pour former une minorité de blocage.
De plus, ils ont clairement indiqué la semaine dernière qu’ils souhaitaient voir rétablie une dérogation sur les procédures fiscales, pénales et de sécurité sociale.
« Leur raisonnement était fondé sur la nécessité d’éviter de créer une charge administrative pour les véritables indépendants, les plateformes, les administrations publiques et les tribunaux ainsi que sur la nécessité de sauvegarder les règles de procédure nationales et de respecter les compétences des États membres dans les domaines fiscal, pénal et le droit de la sécurité sociale », lit-on dans la note d’accompagnement de la présidence.
Enfin, le texte note que « certains États membres examinaient encore le texte et ne pouvaient donc pas, à ce stade, indiquer leur position » – une référence à l’Allemagne et à l’Italie, qui n’ont pas pris position sur la question.
La Présidence les encourage à partager leur prise de position officielle, sans laquelle « il est difficile de boucler le processus de construction d’une majorité qualifiée ».
L’Italie, qui était favorable à un texte ambitieux et avait signé une lettre au commissaire Nicolas Schmit en octobre aux côtés des Pays-Bas, de l’Espagne et d’autres pour soutenir un retour à la proposition initiale de la Commission, semble avoir eu froid aux yeux après l’élection d’un nouveau gouvernement conservateur .
Malgré le rejet du texte la semaine dernière, la présidence semble toujours espérer qu’« aucune délégation ne remette en cause l’objectif d’adopter une orientation générale lors de la réunion du Conseil (EPSCO) du 8 décembre 2022 ».
Présomption légale & convention collective
La plupart des désaccords portaient sur l’applicabilité de la présomption légale d’emploi.
A noter, une nouvelle clause a été ajoutée précisant que la présomption légale ne devrait pas s’appliquer aux procédures fiscales, pénales et de sécurité sociale. Cependant, « les États membres peuvent appliquer la présomption légale dans ces procédures en tant que question de droit national » – pour accommoder les pays de l’UE en faveur d’une directive à faible contact.
Un libellé a également été ajouté pour laisser aux États membres le soin de décider si la clause suspensive s’appliquerait dans le cadre d’une procédure d’objection par une plate-forme – une demande claire d’une grande majorité d’États membres et un revirement assez considérable pour le projet initial de la Commission en décembre de l’année dernière.
Enfin, un ajout de dernière minute du compromis de la présidence tchèque la semaine dernière, qui laissait aux partenaires sociaux une marge de manœuvre pour s’écarter de la directive en cas de conclusion d’une convention collective, s’est heurté à une violente réaction de la part de la Commission, qui a averti que cela créerait une incertitude juridique et courir le risque que les accords comportent des dispositions contraires aux obligations du RGPD.
Ainsi, la présidence a modifié le texte pour préciser que toute convention collective ne pouvait s’appliquer qu’aux conditions de travail des travailleurs, notamment en matière de santé et de sécurité des travailleurs, ainsi qu’à l’information et à la consultation qui leur étaient accessibles.
[Edited by Luca Bertuzzi/Nathalie Weatherald]
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