La trésorerie de l’UE hongroise menacée après que la Commission européenne a conclu que les réformes n’avaient pas été à la hauteur


La Hongrie n’a pas adopté les réformes promises de l’État de droit, a décidé mercredi la Commission européenne, mettant en péril des milliards de dollars de l’UE pour le pays.

La détermination intervient alors que Bruxelles se querelle avec le gouvernement de Viktor Orbán au sujet du déblocage de 7,5 milliards d’euros de versements réguliers de l’UE et de 5,8 milliards d’euros de subventions pour la reprise en cas de pandémie – de l’argent que l’UE a temporairement gelé en raison de problèmes de recul démocratique en Hongrie.

Alors que la Commission a recommandé mercredi d’approuver le plan de la Hongrie de dépenser ses fonds de relance, il était clair que le pays n’obtiendrait pas l’argent tant qu’il n’aurait pas mis en œuvre 27 mises à niveau spécifiques de l’état de droit.

Dans l’intervalle, la Commission a également conclu que la Hongrie n’avait pas tenu son engagement antérieur d’adopter 17 réformes de l’État de droit nécessaires pour accéder aux 7,5 milliards d’euros de fonds de l’UE, qui sont bloqués dans le cadre d’un mécanisme permettant à l’UE de geler les fonds à risque de corruption.

Les pays de l’UE décideront d’adopter, de modifier ou de rejeter l’arrêt de la Commission d’ici le 19 décembre.

Le déménagement est quelque chose d’une surprise. Pas plus tard que la semaine dernière, on s’attendait à ce que Bruxelles et Budapest parviennent à un accord sur le déblocage de l’argent. Mais la décision prise mercredi semble être un peu plus nuancée – donnant le feu vert à un plan de dépenses mais pas à l’argent, reprochant à la Hongrie de ne pas avoir tenu ses promesses antérieures et la poussant essentiellement aux pays de l’UE à faire un dernier appel.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a rencontré mercredi les principaux commissaires pour finaliser cette voie à suivre. Leur recommandation devra être formalisée la semaine prochaine par l’ensemble du Collège des commissaires.

Mercredi, la Commission a particulièrement critiqué la nouvelle « autorité d’intégrité » de la Hongrie, remettant en cause son pouvoir et son indépendance, ainsi que les progrès de Budapest sur les engagements concernant les règles de déclaration de patrimoine et la capacité de revoir la décision d’un procureur sur l’opportunité de poursuivre une affaire.

Bruxelles a également présenté une nouvelle liste de 27 réformes, ou « super jalons », que la Hongrie doit adopter pour recevoir ses 5,8 milliards d’euros de fonds de relance en cas de pandémie. Les 27 réformes comprennent les 17 engagements antérieurs convenus par les deux parties lors de leurs discussions sur la préservation des 7,5 milliards d’euros. Parmi les autres conditions figurent la réalisation des réformes judiciaires promises par la Hongrie, ainsi que l’adoption de règles d’audit et de rapport sur les fonds de l’UE.

Une fois que la Commission aura officiellement adopté ses décisions la semaine prochaine, il appartiendra au Conseil de l’UE de les soutenir ou de les rejeter à la majorité qualifiée – comprenant 55 % des pays et 65 % de la population de l’UE – ce qui devrait se produire lors d’une conférence des ministres des finances. Rencontre.

La date exacte de cette réunion n’est toujours pas claire, car celle initialement prévue pour le 6 décembre pourrait être trop tôt pour permettre aux pays de passer par les procédures parlementaires nationales. Ainsi, la présidence tchèque du Conseil pourrait programmer une autre réunion ministérielle plus tard en décembre.

L’approbation du plan de la Hongrie et des liquidités correspondantes est cruciale pour un certain nombre de priorités majeures de l’UE, notamment un programme d’aide de 18 milliards d’euros pour l’Ukraine et un accord mondial sur un taux minimum d’imposition des sociétés, que la Hongrie a tous bloqués.





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