La Turquie fait rage après une vidéo d’un groupe kurde en Suède qualifiant Erdogan de « dictateur »

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La Turquie a dénoncé jeudi une vidéo incendiaire réalisée par un groupe kurde en Suède, montrant le président Recep Tayyip Erdogan en train d’être pendu et le qualifiant de « dictateur ».

L’ambassadeur de Suède en Turquie a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.

L’incident survient au milieu d’une lutte diplomatique de longue date entre la Turquie et la Suède, ainsi que la Finlande, au sujet de leur adhésion à l’OTAN.

Ankara a bloqué l’entrée de Stockholm dans l’alliance militaire occidentale depuis mai, l’accusant d’héberger des membres du PKK, une milice kurde qui mène depuis des décennies une lutte violente pour l’indépendance contre l’État turc.

La Turquie considère le PKK comme un groupe terroriste.

La vidéo montre l’exécution du dictateur italien Benito Mussolini en 1945, puis un mannequin qui pourrait vaguement représenter Erdogan pendu au bout d’une corde.

« L’histoire a montré que c’est ainsi que finissent les dictateurs », lit-on dans la vidéo publiée sur Twitter par le Comité du Rojava (le nom des territoires kurdes du nord de la Syrie).

« Il est temps pour Erdogan de démissionner avant qu’il ne finisse pendu à Taksim », se référant à la place principale de la capitale turque, Istanbul.

Le ministère turc des Affaires étrangères a décrit la vidéo comme « une violation manifeste des promesses de la Suède dans le cadre du protocole d’accord [signed between the countries in June]. « Nous exigeons que ce type d’action terroriste ne soit plus autorisé. »

Ankara a déclaré que les auteurs de la vidéo devraient être « identifiés et retrouvés… [so] que les mesures nécessaires [can] être prises », a-t-il ajouté.

Des militants et des groupes de défense des droits kurdes ont mis en garde contre l’acceptation par la Suède des demandes politiques de la Turquie, notamment l’extradition des Kurdes et des critiques du président turc.

« Lorsque vous montrez à un régime autocratique que vous êtes prêt à modifier vos lois et à enfreindre les droits de votre peuple en son nom, ce régime continuera à en demander plus », a tweeté Meghan Bodette, directrice de recherche à l’Organisation kurde pour la paix, le dimanche.

« C’est le seul résultat possible lorsque vous faites des concessions à des dirigeants comme Erdogan », a-t-elle ajouté.

Selon Fahrettin Altun, porte-parole du président turc, « que le PKK défie les autorités suédoises au cœur de Stockholm prouve qu’ils n’ont pas pris les mesures nécessaires contre le terrorisme, contrairement à ce qu’ils assuraient récemment »

« La Suède doit tenir ses promesses », a-t-il insisté dans une série de messages sur Twitter.

À l’heure actuelle, Altun a averti qu' »il serait vain d’attendre de la Turquie qu’elle fasse des concessions », notant que son pays était « membre de l’OTAN depuis 70 ans ».

Selon les règles de l’OTAN, tous les membres doivent être d’accord avant qu’un nouveau puisse être admis.

Écrivant sur Twitter, le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billstrom a condamné la vidéo, bien que cela ne semble pas satisfaire la Turquie.

Stockholm soutient « un débat ouvert sur les choix politiques », mais « réfute fermement les menaces et la haine contre les représentants politiques », a-t-il écrit.

Depuis sa demande d’adhésion à l’OTAN en mai, la Suède a tenté de répondre aux demandes de la Turquie.

Dès qu’il est devenu Premier ministre, Ulf Kristersson s’est rendu à Ankara, suivi de son ministre des Affaires étrangères, et la Suède a durci ses lois antiterroristes.

Début décembre, la Suède a expulsé un membre du PKK vers la Turquie. Mais le gouvernement turc continue d’exiger davantage.

Le week-end dernier, Kristersson a déclaré que la Turquie avait des exigences que la Suède ne pouvait pas – et ne voulait pas – satisfaire.

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