L’Azerbaïdjan exige l’accès à la mine du Karabakh comme condition pour mettre fin aux manifestations bloquant la route


L’Azerbaïdjan a déclaré mardi 27 décembre que les manifestations qui ont bloqué la route d’approvisionnement des Arméniens de souche dans le Haut-Karabakh pendant plus de deux semaines seraient suspendues si les observateurs avaient accès à ce qu’il appelle des sites miniers illégaux dans l’enclave.

Une foule d’Azerbaïdjanais est engagée depuis le 12 décembre dans un bras de fer avec les Casques bleus russes le long du corridor de Lachin, la route qui traverse le territoire azerbaïdjanais et relie l’Arménie au Haut-Karabakh.

Le blocage de la route, dont dépend le territoire pour l’approvisionnement en nourriture, en carburant et en médicaments, a poussé les États-Unis et l’Union européenne à exprimer des préoccupations humanitaires et à exhorter Bakou à la rouvrir.

L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont mené deux guerres au cours des 30 dernières années au sujet du Haut-Karabakh, qui est internationalement reconnu comme faisant partie de l’Azerbaïdjan mais dont les 120 000 habitants sont pour la plupart des Arméniens de souche.

Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, a déclaré lors d’une conférence de presse que Bakou réclamait depuis plus d’un an l’accès pour surveiller les sites miniers du Karabakh qui, selon lui, sont exploités illégalement.

Lorsqu’on lui a demandé à quelle condition les manifestations pourraient être suspendues, il a déclaré : « La demande de la partie azerbaïdjanaise et des militants écologistes est que les organes de l’État azerbaïdjanais doivent avoir la possibilité de visiter, de surveiller et d’observer la situation sur ces sites miniers ».

Les dirigeants arméniens ethniques du Karabakh ont accusé l’Azerbaïdjan d’avoir orchestré une fausse manifestation afin de bloquer le territoire. Bakou nie cela, affirmant que les militants sont authentiques et que leur protestation est justifiée.

Les efforts de la Russie, des États-Unis et de l’UE pour parvenir à un accord de paix durable entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’ont fait que de lents progrès depuis la dernière guerre de 2020.

L’Azerbaïdjan a organisé des attaques transfrontalières à grande échelle à l’intérieur de l’Arménie en septembre, qu’Erevan a décrites comme une agression non provoquée. L’Azerbaïdjan a déclaré que ses soldats avaient réagi après que des unités de sabotage arméniennes aient tenté de miner ses positions. Plus de 200 soldats arméniens et environ 80 Azerbaïdjanais ont été tués.





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