Le cabinet libanais rencontre la crise de l’électricité en tête de l’ordre du jour


Le cabinet intérimaire du Liban a convoqué mercredi une session controversée pour discuter d’un certain nombre de points, dont la production d’électricité de l’État, qui a fortement chuté depuis la chute économique du pays en difficulté il y a trois ans.

La session a été boycottée par le Mouvement patriotique libre et ses proches alliés – dont le ministre intérimaire de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad – au motif qu’un gouvernement démissionnaire ne peut pas se réunir constitutionnellement en l’absence d’un chef d’État élu.

En l’absence de président – l’ancien président Michel Aoun a quitté ses fonctions en octobre – le gouvernement intérimaire du Liban a un pouvoir limité.

La racine de la paralysie de l’État après l’absence de M. Aoun découle du désaccord des partis politiques rivaux sur la question de savoir si un gouvernement intérimaire peut se réunir en l’absence d’un président.

Mais avec un parlement profondément divisé incapable de s’entendre sur un candidat, le vide présidentiel semble devoir se poursuivre, laissant présager une nouvelle paralysie de l’État.

Pendant ce temps, le secteur de l’électricité fourni par l’État au Liban est en ruine au milieu des problèmes de financement et de l’impasse politique, ce qui a empêché l’entrée en vigueur du précédent plan d’électricité de M. Fayad.

Le Premier ministre Najib Mikati soutient qu’une session du cabinet est nécessaire pour débloquer le financement d’un plan d’urgence qui fournirait entre quatre et huit heures d’électricité publique par jour.

M. Fayad a présenté lundi une solution de contournement pour assister à la session, en rédigeant à la place quatre décrets qui demandent une avance du Trésor de 300 millions de dollars pour produire de l’électricité et entretenir le secteur, et qui n’exigent pas que le cabinet au complet se réunisse.

Certains ministres ont contresigné le décret, a déclaré lundi M. Fayad.

Il reste à voir si la session de mercredi aboutira à l’adhésion des ministres restants à l’initiative de M. Fayad.

Mis à jour : 18 janvier 2023, 11 h 21





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