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Depuis 2017, les milices sécessionnistes des régions anglophones du Cameroun se battent contre les troupes gouvernementales pour une marginalisation perçue.
Le gouvernement camerounais affirme qu’il n’a demandé à aucun pays de servir de médiateur dans son conflit avec les séparatistes anglophones, démentant apparemment une déclaration du Canada selon laquelle il avait été chargé de travailler sur un processus de paix.
Le gouvernement camerounais « n’a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise », a-t-il déclaré lundi dans un communiqué qui ne mentionnait pas directement le Canada.
Le 21 janvier, le ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré avoir accepté un mandat visant à faciliter un processus de paix entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes dans les régions anglophones pour résoudre un conflit qui dure depuis 2017.
Un porte-parole des séparatistes anglophones, qui tentent de former un État séparatiste appelé Ambazonie dans les régions minoritaires anglophones du pays, a déclaré avoir pris note de la dernière déclaration du gouvernement mais ne ferait aucun commentaire supplémentaire.
Ils avaient auparavant déclaré qu’ils étaient engagés dans un processus négocié mandaté par le Canada.
Le ministère canadien des Affaires étrangères n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.
L’ambassade des États-Unis à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a déclaré lundi sur Twitter qu’elle se félicitait de l’annonce par le Canada de pourparlers pour résoudre la crise.
Le mouvement séparatiste du Cameroun découle de la marginalisation perçue de la communauté anglophone par la majorité francophone depuis qu’un plébiscite de 1961 a fusionné les deux parties du pays en une seule.
Depuis le début du conflit, des factions de milices sécessionnistes combattent les troupes gouvernementales dans les deux régions anglophones, qui ont tué des milliers de personnes et déplacé près de 800 000 personnes. Pendant ce temps, quelque 600 000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation, selon le gouvernement canadien, car de nombreuses écoles ont été fermées.
Un dialogue national de 2019 a accordé un statut spécial aux deux régions anglophones mais n’a pas réussi à résoudre le conflit.
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