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Le Canada a accusé Berto Dorce et Liszt Quitel de blanchiment d’argent au nom de puissantes organisations criminelles.
Le gouvernement canadien a annoncé des sanctions contre deux anciens ministres de la justice haïtiens pour des allégations de corruption et d’implication dans des organisations criminelles.
Mardi, le Canada a déclaré qu’il saisirait tous les avoirs détenus par Berto Dorce et Liszt Quitel, accusant les anciens ministres de blanchir l’argent des gangs criminels qui ont pris le pouvoir en Haïti depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise l’année dernière.
« Le Canada a des raisons de croire que ces individus utilisent leur statut d’élites de premier plan en Haïti pour protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés », a déclaré mardi la ministre canadienne des Affaires étrangères Melanie Joly dans un communiqué.
La violence s’est emparée de la capitale haïtienne de Port-au-Prince depuis l’assassinat de Moïse, Ulrika Richardson, la coordinatrice humanitaire des Nations Unies en Haïti, estimant que 60 % de la ville est actuellement contrôlée par des gangs armés.
S’exprimant plus tôt ce mois-ci, Richardson a déclaré que 155 000 habitants de Port-au-Prince ont fui leurs maisons pour échapper à la violence. Environ 20 000 Haïtiens sont confrontés à la famine, la majorité vivant dans des zones contrôlées par des gangs de la capitale.
De septembre à novembre, un gang haïtien, dirigé par Jimmy « Barbecue » Cherizier, a bloqué un important terminal de carburant de Port-au-Prince, entraînant la fermeture d’hôpitaux, l’insécurité alimentaire et plus encore.
Quitel et Dorce, les individus sanctionnés mardi, sont liés à des activités de gangs, selon des responsables canadiens.
Quitel était ministre de la Justice lorsqu’un gang connu sous le nom de 400 Mawozo a enlevé un missionnaire canadien et 16 missionnaires américains l’année dernière. Après deux mois de captivité, ils ont réussi à s’échapper.
Dorce a remplacé Quitel au moment des enlèvements, promettant de faire face à une série d’enlèvements par des gangs armés. Le mois dernier, les États-Unis ont annoncé des accusations contre sept chefs de gangs haïtiens pour leur rôle présumé dans les enlèvements.
Dorce et Quitel ont été expulsés du gouvernement par le Premier ministre haïtien Ariel Henry en novembre. Les sanctions de mardi saisissent tous les actifs que Quitel et Dorce ont au Canada, leur interdisent d’entrer au Canada et interdisent généralement aux Canadiens de traiter avec eux.
Les sanctions sont les dernières d’une série d’efforts internationaux visant à réduire le pouvoir des gangs d’Haïti. Alors qu’Haïti est aux prises avec de nombreuses crises, notamment une épidémie de choléra et la flambée du coût de la vie, les anciens et actuels responsables haïtiens sont de plus en plus surveillés pour avoir utilisé leurs positions de pouvoir pour faciliter des activités criminelles.
En novembre, par exemple, les États-Unis et le Canada ont annoncé des sanctions contre Joseph Lambert et Youri Latortue, deux puissants politiciens haïtiens qui avaient chacun été président du Sénat d’Haïti.
Les deux pays ont accusé Lambert et Latortue de blanchir de l’argent et d’utiliser leurs positions pour protéger des organisations engagées dans le trafic de drogue.
Et le 5 décembre, le Canada a également imposé des sanctions au seul milliardaire d’Haïti, Gilbert Bigio, ainsi qu’à deux hommes d’affaires, Reynold Deeb et Sherif Abdallah.
Cela s’est produit après que, le mois dernier, le Canada a également imposé des sanctions à l’ancien président haïtien Michel Martelly et à deux anciens premiers ministres accusés de profiter de gangs armés.
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