Le célèbre festival vaudou du Bénin attire les Afro-descendants

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Ouidah (Bénin) (AFP) – Chaque année au Bénin, les habitants célèbrent un festival en hommage aux divinités du vaudou, la religion indigène vénérant les esprits naturels et vénérant leurs ancêtres.

De plus en plus, le festival attire des personnes d’ascendance africaine d’Amérique, du Brésil et des Caraïbes cherchant à découvrir la religion et la terre de leurs ancêtres réduits en esclavage et expédiés des plages d’Afrique de l’Ouest.

Le vaudou, connu localement sous le nom de Vodoun, est originaire du royaume du Dahomey — l’actuel Bénin et le Togo — et est encore largement pratiqué parfois aux côtés du christianisme dans des villes côtières comme Ouidah, autrefois une plaque tournante du commerce où les mémoriaux de la traite des esclaves sont disséminés autour du petit village de plage.

« Nous venons ici d’abord pour rechercher nos origines et renouer avec la Terre mère », a déclaré Louis Pierre Ramassamy, 45 ans, de Guadeloupe qui était au Bénin pour la première fois et visitait Ouidah.

Il est venu découvrir le festival Vodoun, mais son séjour va au-delà.

Il dit vouloir suivre les traces de ses ancêtres, enlevés à Ouidah il y a des siècles et redécouvrir la divinité pratiquée par sa grand-mère maternelle.

Des consultations et des sacrifices ont été faits pour lui dans un couvent vaudou à Ouidah pour l’aider à se reconnecter, a-t-il dit.

« Si la chance ne me sourit pas cette fois-ci, je reviendrai une autre fois. J’ai besoin de cette reconnexion pour mon développement personnel », a déclaré à l’AFP le touriste, sa caméra braquée sur le déplacement des pratiquants du vaudou sur l’imposante plage de l’océan Atlantique à Ouidah.

Des dizaines de fidèles vêtus de tissu blanc font face à l’océan à chaque festival pour rendre hommage à Ouidah à Mami Wata, une déesse de la mer.

Le festival comprenait le chef traditionnel du Vodoun, majesté Daagbo Hounon Houna II (C) © Yanick Folly / AFP

Accompagnés de tambours et de danses, les fidèles vêtus de robes et de robes traditionnelles colorées ont assisté aux rituels « Zangbeto » – des danseurs tourbillonnants habillés en gardiens de la nuit.

A proximité se trouve une arche, la « Porte du Non-Retour », à la mémoire de ceux coincés sur les navires négriers de la plage de Ouidah à destination du Nouveau Monde.

« Nos ancêtres ont prévu ce retour des Afro-descendants. Ils sont attendus avec impatience par les fantômes de nos ancêtres », a déclaré Hounnongan Viyeye Noumaze Gbetoton, l’un des dignitaires vaudous de Ouidah.

« Quand ils reviennent, c’est pour prendre des bénédictions et recharger leurs batteries pour aller de l’avant. »

La Brésilienne Anaica Durand a déclaré avoir franchi cette étape.

Elle a réussi à renouer avec sa famille d’origine, la famille d’Almeida du Bénin et en est ravie.

Le 10 janvier est désormais devenu pour elle un moment de grande fête pour se délecter des chants, des danses et des célébrations autour du vaudou.

‘Véritable identité’

Comme elle, Alexandra Bajeux en est à son deuxième séjour à Ouidah. Cette année, elle est venue rendre hommage au dieu Serpent Dan.

« Toutes les consultations ont révélé que c’était le culte de mes ancêtres », sourit-elle, pagne blanc noué à la taille.

Ouidah était autrefois une plaque tournante du commerce des esclaves et maintenant un centre pour la religion Voudon
Ouidah était autrefois une plaque tournante du commerce des esclaves et maintenant un centre pour la religion Voudon © Yanick Folly / AFP

L’Haïtienne de 29 ans envisage de s’installer à Ouidah pour se consacrer à plein temps à cette religion.

« Dan, c’est le bonheur et c’est une source de richesse », a déclaré la jeune femme qui jure « avoir enfin trouvé le bonheur qui lui manquait ».

« Notre objectif majeur est que la culture indigène ne disparaisse jamais… Tôt ou tard, tous les Afro-descendants retourneront au bercail. C’est ce que disent nos ancêtres », a déclaré Hounnongan Viyeye Noumaze Gbetoton.

Francis Ahouissoussi, sociologue béninois spécialiste des questions religieuses, explique cet attachement des descendants d’esclaves africains comme « un besoin naturel qu’ils doivent combler ».

Selon lui, de nombreux Afro-descendants se sentent « en quête permanente de leur véritable identité », dont une partie est abordée pour certains par le rôle du vaudou.

Pour la Brésilienne Ana Beatriz Akpedje Almeida, c’était comme si elle connectait les divinités qu’elle connaissait du Brésil et d’autres et à ses ancêtres.

« Je pense que la plupart des gens de la diaspora peuvent se connecter avec ce type de connaissances », a-t-elle déclaré. « Le vaudou est une perspective sur l’humanité. »

La visiteuse américaine Chastyl a déclaré à l’AFP que c’était aussi sa première visite au Bénin.

« J’ai vu tant de divinités et beaucoup de danses », a-t-elle déclaré. « Je n’ai pas de famille ici, ils sont tous aux États-Unis, mais évidemment quelque part, nous sommes d’ici. »

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