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Addis-Abeba (AFP) – Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi l’Afrique à « agir pour la paix » pour lutter contre la montée de la violence alors que les dirigeants du continent tenaient leur sommet annuel à Addis-Abeba.
L’Afrique est sous le choc d’une sécheresse record dans la Corne et de violences meurtrières dans la région du Sahel et dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la réunion de l’Union africaine (UA) visant à résoudre ces problèmes et à relancer un pacte de libre-échange défaillant.
La plupart des sessions du sommet de deux jours se tiendront à huis clos au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne.
Mais les yeux seront rivés sur le bloc pour voir s’il peut obtenir des cessez-le-feu au Sahel et dans l’est de la RDC où la milice du M23 s’est emparée de pans de territoire et a déclenché une querelle diplomatique entre Kinshasa et le gouvernement rwandais, accusé de soutenir les rebelles.
« Je suis profondément préoccupé par la récente montée de la violence par des groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo et la montée de groupes terroristes au Sahel et ailleurs », a déclaré António Guterres.
« Les mécanismes de paix sont défaillants », a averti le secrétaire général de l’ONU. Néanmoins, il a exhorté le bloc à « continuer à se battre pour la paix ».
Lors d’un mini-sommet vendredi, les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est, composée de sept nations, ont fait pression pour que tous les groupes armés se retirent des zones occupées de l’est de la RDC d’ici la fin du mois prochain.
António Guterres a rencontré vendredi plusieurs dirigeants africains, dont le président rwandais Paul Kagame, pour évoquer notamment la crise au Congo.
Restauration de la démocratie
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée gouvernés par la junte, qui ont été suspendus de l’UA, ne peuvent pas participer au sommet de ce week-end.
Mais les diplomates des trois nations sont à Addis-Abeba pour travailler à la réadmission.
« Je soutiens votre appel à la restauration de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Soudan », a déclaré António Guterres.
Moussa Faki Mahamat, chef de la Commission de l’Union africaine, a déclaré lors de la réunion que le bloc devait proposer de nouvelles stratégies pour contrer le recul de la démocratie sur le continent.
Il a déclaré que « les sanctions imposées aux États membres à la suite de changements anticonstitutionnels de gouvernement… ne semblent pas produire les résultats escomptés ».
« Il semble nécessaire de reconsidérer le système de résistance aux changements anticonstitutionnels afin de le rendre plus efficace », a ajouté Faki.
Le sommet visera également à accélérer la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) lancé en 2020.
L’accord est présenté comme le plus important au monde en termes de population, rassemblant 54 des 55 pays africains, l’Érythrée étant le seul récalcitrant.
Les nations africaines n’échangent actuellement qu’environ 15 % de leurs biens et services entre elles, et l’AfCFTA vise à augmenter ce chiffre de 60 % d’ici 2034 en éliminant presque tous les tarifs.
Mais la mise en œuvre est bien en deçà de cet objectif, se heurtant à des obstacles, notamment des désaccords sur les réductions tarifaires et les fermetures de frontières causées par la pandémie de Covid-19.
Les dirigeants africains devraient également discuter des crises alimentaires qui secouent un continent durement touché par la pire sécheresse depuis quatre décennies et des répercussions de la guerre en Ukraine qui ont fait grimper le coût des produits de base.
« Poids diplomatique limité »
Créée en 2002 à la suite de la dissolution de l’Organisation de l’unité africaine, l’UA comprend les 55 pays africains, avec une population de 1,4 milliard d’habitants.
Alors que le bloc a été crédité d’avoir pris position contre les coups d’État, il a longtemps été critiqué comme inefficace.
Kagame, qui exhorte l’UA à mettre en œuvre des changements majeurs depuis des années, doit présenter un rapport sur la réforme des institutions du bloc.
Le dirigeant rwandais a appelé l’UA à prendre des mesures vers l’indépendance financière, le bloc dépendant largement des donateurs étrangers.
Le président comorien Azali Assoumani, chef du petit archipel de l’océan Indien de près de 900 000 habitants, a succédé à la présidence tournante de l’UA d’un an au Sénégalais Macky Sall.
Assoumani, 64 ans, « aura besoin du soutien d’autres hauts dirigeants africains pour s’acquitter de ce rôle, compte tenu du poids diplomatique limité de son pays », selon le groupe de réflexion International Crisis Group.
© 2023 AFP
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