Le Congrès péruvien rejette la nouvelle candidature pour faire avancer les élections


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Lima (AFP) – Le Congrès péruvien a rejeté jeudi une autre proposition d’avancer les élections à cette année, un jour après l’échec d’une proposition similaire visant à réprimer les troubles meurtriers à l’échelle nationale.

En plus de déplacer les élections d’avril 2024 à juillet 2023, la proposition rejetée jeudi comprenait la convocation d’un référendum sur la formation d’une convention constitutionnelle – une autre demande clé des manifestants.

La proposition du parti Pérou libre a été rejetée par 75 voix contre et seulement 48 pour, avec une abstention.

Le vote mercredi sur une proposition d’avancer les élections à octobre 2023, sans le référendum sur la convention constitutionnelle, avait été soutenu par la présidente Dina Boluarte.

Le bureau du président a déclaré sur Twitter qu’il regrettait le vote de mercredi et s’est engagé à présenter immédiatement un autre projet de loi pour organiser des élections générales cette année.

Le Pérou est plongé dans une crise politique avec des manifestations quasi quotidiennes depuis le 7 décembre, date à laquelle le président de l’époque, Pedro Castillo, a été arrêté après avoir tenté de dissoudre le Congrès et de gouverner par décret.

En sept semaines de manifestations, 48 ​​personnes – dont un policier – ont été tuées dans des affrontements entre forces de sécurité et manifestants, selon le bureau du médiateur des droits de l’homme.

Les barrages routiers érigés par les manifestants ont provoqué des pénuries de nourriture, de carburant et d’autres produits de base dans plusieurs régions de la nation andine.

Les manifestants, qui étaient à nouveau dans la capitale Lima jeudi, exigent la dissolution du Congrès, une nouvelle constitution et la démission de Boluarte, qui en tant que vice-président a pris la relève avec Castillo parti.

Jaime Quito, le parrain de gauche du projet de loi qui a échoué jeudi, a déclaré après le vote que « le Congrès doit fermer ».

« Ce qui va se passer, c’est que Dina Boluarte devra démissionner », a-t-il ajouté.

Le conseiller principal démissionne

En décembre, les législateurs ont déplacé les élections, initialement prévues en 2026, jusqu’en avril 2024, mais alors que les manifestants se tenaient debout, Boluarte a appelé à organiser le vote cette année à la place.

Les troubles sont propulsés principalement par les Péruviens autochtones pauvres des régions du sud du pays.

Quelque 300 camions ont été bloqués à un point frontalier clé entre le Pérou et la Bolivie le 2 février 2023, alors que les grèves en cours obstruaient les routes © Bernat BIDEGAIN / AFP

Ils ont perçu Castillo, qui est également originaire de cette région et a des racines autochtones, comme un allié dans leur lutte contre la pauvreté, le racisme et les inégalités.

Avant le vote de mercredi, deux projets de loi précédents visant à faire avancer les élections avaient également échoué au Congrès.

Boluarte a déclaré que si elle échouait une troisième fois, comme elle l’a fait mercredi, elle proposerait une réforme constitutionnelle permettant la tenue d’un premier tour de scrutin en octobre et d’un second tour en décembre.

Sa proposition sera examinée par un comité du Congrès vendredi.

Le gouvernement de Boluarte a commencé à montrer des fissures supplémentaires jeudi, avec le départ de Raul Molina, un conseiller en chef.

Molina a reproché à Boluarte un manque de « gestes politiques substantiels » ainsi que de ne pas établir de suspects clairs dans la mort de manifestants pendant la crise.

« Madame la présidente, écoutez notre peuple, la grande majorité qui demande des changements », lit-on dans la lettre de démission de Molina publiée jeudi par la presse.

Elle a refusé de commenter la démission.

Cinq ministres du gouvernement Boluarte ont démissionné depuis son arrivée au pouvoir en décembre.



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