Le DAX franchit les 20 000 points : un nouveau sommet historique atteint

Le DAX franchit les 20 000 points : un nouveau sommet historique atteint

Le DAX continue de grimper, atteignant un nouveau sommet de 19.929 points, soutenu par l’espoir d’une baisse des taux d’intérêt. Cependant, l’euro est sous pression en raison d’incertitudes politiques en France. Parallèlement, le secteur automobile rencontre des difficultés, avec la démission du PDG de Stellantis entraînant une chute de l’action. En revanche, Volkswagen observe une légère hausse malgré des grèves d’avertissement imminentes.

Le DAX vise de nouveaux sommets avec un bond à 19.929 points

L’indice boursier allemand DAX est en pleine ascension, atteignant un impressionnant 19.929 points. Ce chiffre dépasse l’ancien record de 19.675 points, annonçant ainsi l’émergence d’un rallye de fin d’année anticipé par les investisseurs. Les optimistes semblent avoir raison, même si l’euro se retrouve sous pression.

Après un début de semaine hésitant, le DAX a rebondi avec une hausse de 1,4 %, atteignant ce nouveau sommet historique. Ce mouvement est alimenté par l’espoir d’une baisse continue des taux d’intérêt aux États-Unis et dans la zone euro, qui soutient la tendance haussière du DAX depuis plusieurs mois.

Les investisseurs surveillent de près le début d’un rallye de fin d’année, souvent appelé ‘rallye de Noël’, qui désigne la tendance à la surperformance des marchés en décembre. Selon une étude de eToro, le DAX génère en moyenne 17 % de son rendement annuel en décembre, basé sur une analyse des performances mensuelles de 14 grands indices boursiers sur une période de 50 ans.

Depuis le début de l’année, le DAX a grimpé de plus de 16 %, surclassant son homologue de la zone euro, l’EuroStoxx 50, par trois fois. Toutefois, il reste légèrement derrière l’indice phare américain, le Dow Jones Industrial, et est encore plus éloigné de l’indice S&P 500 et du Nasdaq 100.

Des inquiétudes en Europe avec le conflit budgétaire français

La reprise du DAX apporte une lueur d’espoir, mais l’incertitude politique en France exerce une pression sur l’euro. La monnaie unique a reculé de 0,6 %, atteignant 1,0508 dollar. Après une hausse de 1,5 % la semaine précédente, l’euro s’était éloigné d’un creux d’un an à 1,0425 dollar. La Cour des comptes française a mis en lumière la situation économique délicate du pays en raison d’un conflit budgétaire en cours.

Si les négociations échouent, un vote de défiance pourrait survenir. L’effondrement du gouvernement de Michel Barnier pourrait entraîner des turbulences sur les marchés financiers, ce qui se traduit par une baisse de 0,3 % de l’indice CAC-40 à Paris.

Sur le marché des changes, l’euro est évalué à 1,0526 dollar, affichant une faiblesse persistante. En outre, les menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 100 % sur les pays BRICS pèsent sur l’euro, tout en soutenant le dollar américain.

Au début de la semaine, le parlement français aborde le budget social. Si le Premier ministre Barnier recourt à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet, cela pourrait entraîner un vote de défiance dès lundi, selon Deutsche Bank. Le Pen a adopté une position ferme ce week-end, menaçant de riposter si ses exigences ne sont pas satisfaites, particulièrement en ce qui concerne la situation de la dette publique en Europe.

Le secteur automobile en difficulté, Stellantis et VW sous les projecteurs

Le secteur automobile fait face à des défis majeurs, accusant une baisse de 1,1 % au début de la semaine. La démission inattendue de Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a provoqué une chute de 8,5 % de l’action. Tavares devait conduire l’entreprise jusqu’en 2026, mais des divergences stratégiques ont conduit à cette décision. Stellantis a déjà remplacé plusieurs membres de sa direction, y compris le directeur financier, il y a quelques semaines.

RBC souligne que Stellantis s’efforce de réduire les niveaux de stocks élevés chez les concessionnaires en Amérique du Nord, ce qui nécessite des réductions de production significatives et des incitations à l’achat.

En revanche, les actions de Volkswagen ont légèrement progressé de 0,2 % alors que des grèves d’avertissement commencent aujourd’hui. Les analystes ne prévoient pas d’impact négatif sur le cours de l’action, arguant que cela pourrait même être bénéfique pour VW, car le groupe pourrait économiser sur les salaires des usines sous-utilisées. Les grèves d’avertissement se dérouleront dans toutes les usines Volkswagen, à l’exception de celle d’Osnabrück.