Le fils de l’ancien président iranien libéré après sept ans


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Téhéran (AFP) – Un fils de l’ancien président iranien Akbar Hashemi Rafsandjani a été libéré après avoir purgé plus de sept ans d’une peine de 10 ans de prison pour fraude, ont rapporté mercredi les médias iraniens.

Mehdi Hashemi, 53 ans, a quitté mardi soir la prison d’Evine à Téhéran, a indiqué son avocat Vahid Abolmaali, cité par l’agence de presse ISNA.

Les procureurs ont déclaré que sa libération était « conditionnelle », a rapporté l’ISNA.

Hashemi a été reconnu coupable de fraude, de détournement de fonds et d’atteinte à la sécurité nationale en août 2015, accusations qu’il avait précédemment dénoncées comme « à motivation politique ».

Il avait été haut fonctionnaire dans le secteur pétrolier iranien au milieu des années 2000, une période où le norvégien Statoil et la société énergétique française Total étaient soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin pour avoir accès aux réserves d’hydrocarbures de la république islamique.

En 2018, un tribunal correctionnel de Paris a reconnu Total coupable de « corruption d’agent public étranger » pour les paiements versés à Hashemi pour l’aider à sécuriser les droits sur l’immense champ gazier offshore de South Pars que l’Iran partage avec le Qatar dans le Golfe.

En 2009, Hashemi a suscité la colère des conservateurs en formant un « comité de protection des votes » pour l’élection présidentielle de cette année-là.

Il a activement soutenu le candidat réformiste Mir Hossein Mousavi, dont les allégations de fraude à grande échelle en faveur du populiste sortant Mahmoud Ahmadinejad ont provoqué des manifestations de masse.

Le père de Mehdi, Akbar Hashemi Rafsandjani, a été président de 1989 à 1997 et était considéré comme un modéré favorable à l’amélioration des liens avec l’Occident.

Plus tôt ce mois-ci, la fille de Rafsandjani, Faezeh Hashemi, a été condamnée à cinq ans de prison pour « collusion contre la sécurité du pays ».

Elle a été arrêtée en septembre et reconnue coupable d’avoir incité les habitants de Téhéran à se joindre aux manifestations contre la mort en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, qui avait été arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict de l’Iran pour les femmes.



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