Le gouvernement gambien dit avoir déjoué un coup d’État

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Le gouvernement gambien a déclaré mercredi qu’il avait déjoué une tentative de coup d’État la veille et arrêté quatre soldats.

« La situation est sous contrôle total », a-t-il ajouté. Il n’y a pas eu de confirmation immédiate du prétendu complot par d’autres sources.

Des témoignages épars ont fait état de mouvements de soldats autour du quartier général présidentiel dans le centre de la capitale Banjul mardi soir, et des rumeurs ont circulé dans la nuit d’un éventuel coup d’État.

Le gouvernement a déclaré : « Sur la base de rapports de renseignement selon lesquels certains soldats de l’armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow, le [armed forces] lors d’une rapide opération militaire menée hier, a arrêté quatre soldats liés à ce prétendu complot de coup d’État.

« Les soldats appréhendés aident actuellement la police militaire dans leurs enquêtes », a-t-il ajouté.

« Pendant ce temps, l’armée est à la poursuite de trois autres complices présumés. »

Le petit État d’Afrique de l’Ouest est une démocratie fragile, encore marquée par une dictature brutale de 22 ans sous Yahya Jammeh.

Jammeh a été battu aux élections présidentielles de décembre 2016 par le nouveau venu politique M. Barrow et s’est enfui en Guinée équatoriale, mais conserve son influence en Gambie.

M. Barrow a été réélu en décembre 2021 pour un deuxième mandat de cinq ans avec 53 % des voix.

Il a remporté une courte victoire aux élections législatives d’avril, mais n’a pas obtenu la majorité absolue au parlement de 58 sièges.

La Gambie est le plus petit pays d’Afrique continentale, à cheval sur le fleuve qui lui donne son nom.

Il a un petit littoral atlantique mais est par ailleurs entouré par le Sénégal.

La nation densément peuplée était une colonie britannique de 1888 jusqu’à l’indépendance en 1965.

Son premier président, l’ancien Premier ministre Dawda Jawara, a été renversé par Jammeh, alors jeune officier de l’armée, lors d’un coup d’État sans effusion de sang en 1994.

Jammeh a régné avec une poigne de fer avant sa défaite électorale inattendue en décembre 2016.

Il a d’abord refusé d’accepter la défaite mais s’est enfui en exil après l’intervention des pays voisins.

En 2017, une Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) a été mise en place pour enquêter sur les crimes commis sous Jammeh.

Elle a entendu près de 400 témoins, à la fois des victimes mais aussi d’anciens « Junglers », ou membres des escadrons de la mort du régime.

Son rapport, publié en novembre 2021, fait état d’une litanie d’escadrons de la mort, d’arrestations arbitraires, de tortures et de disparitions, et dresse une liste de responsables qui, selon lui, devraient être poursuivis.

L’Afrique de l’Ouest a été secouée par une série de prises de pouvoir militaires depuis 2020 – au Mali, en Guinée et plus récemment au Burkina Faso.

Les turbulences, ainsi qu’une vague de djihadisme qui s’est propagée à travers l’Afrique sub-saharienne, ont incité les dirigeants de

Mis à jour : 21 décembre 2022, 16 h 07



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