Le Liban frappé par la crise fait face à un vide du pouvoir sans président

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Beyrouth (AFP) – Déjà embourbé dans des crises politiques et économiques, le Liban est désormais également sans président après l’expiration du mandat de Michael Aoun sans successeur.

Le mandat de six ans d’Aoun, qui s’est terminé dimanche, a été entaché de manifestations de masse, d’un ralentissement économique douloureux et de la méga-explosion de nitrate d’ammonium d’août 2020 qui a tué des centaines de personnes et dévasté des pans entiers de la capitale Beyrouth.

Aujourd’hui, dirigé par un gouvernement intérimaire, le Liban est incapable de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour accéder aux milliards de dollars des prêteurs internationaux pour aider à sauver une économie en chute libre depuis fin 2019.

Au Liban, le pouvoir est divisé entre les principales sectes du pays, dont aucune ne détient une majorité claire.

Pourquoi n’y a-t-il pas de président ?

Aoun a quitté le palais présidentiel dimanche, à la veille de la fin de son mandat, acclamé par quelques milliers de partisans.

Présidents du Liban Cyril THEOPHILOSAFP

Au Liban, les législateurs votent au parlement pour le président.

Le Parlement a organisé quatre tours de scrutin depuis le mois dernier, aucun candidat n’ayant recueilli suffisamment de soutien pour succéder à Aoun.

Certains législateurs accusent le puissant mouvement chiite Hezbollah soutenu par l’Iran et ses alliés d’entraver le vote pour négocier avec d’autres blocs.

Ils ont adopté une tactique similaire lors des dernières élections en boycottant le vote au parlement – une décision qui a laissé le Liban sans président pendant plus de deux ans, jusqu’à la victoire d’Aoun en 2016.

Sans parti dominant au parlement, des décisions telles que l’élection d’un président, la nomination d’un Premier ministre ou la formation d’un gouvernement peuvent prendre des mois, voire des années de marchandage politique, conduisant parfois même à la violence.

Qui gouverne le pays ?

Les pouvoirs du président reviennent au Conseil des ministres s’il quitte ses fonctions sans successeur.

Aoun a signé dimanche un décret officialisant la démission du gouvernement du premier ministre Najib Mikati, en poste par intérim depuis les élections législatives de mai.

Le président libanais Michel Aoun fait un signe de la main avant de prononcer un discours marquant la fin de son mandat dimanche
Le président libanais Michel Aoun fait un signe de la main avant de prononcer un discours marquant la fin de son mandat dimanche anwar amro AFP

Cette décision exacerbe une lutte de pouvoir de plusieurs mois qui a paralysé le gouvernement.

Mikati a rétorqué que son gouvernement poursuivra son travail à titre intérimaire comme d’habitude, mais que le cabinet ne se réunira que « pour les affaires urgentes ».

Les experts ont déclaré que cela faisait partie du bras de fer politique en cours entre Aoun et le Premier ministre.

Un cabinet dans un rôle de gardien ne peut pas prendre de décisions importantes qui pourraient avoir un impact sur le sort du pays.

« Cela affecte grandement le travail du gouvernement, car il ne peut pas publier de décrets ni prendre de décisions nécessitant un consensus collectif », a déclaré une source proche de Mikati.

Cela inclut les décisions nécessaires pour lancer l’exploration et l’extraction de gaz offshore, après que le Liban a délimité sa frontière maritime avec Israël la semaine dernière.

Que se passe-t-il ensuite ?

Le président du Parlement, Nabih Berri, pourrait inviter les partis politiques à un dialogue national, afin qu’ils puissent s’entendre sur un nouveau président, a déclaré un législateur proche de lui sous couvert d’anonymat.

« Aucun parti ne peut imposer un candidat », a-t-il déclaré. « Par conséquent, la seule solution est de parvenir à un consensus, sinon la vacance présidentielle risque de durer. »

Mais de telles initiatives ont échoué dans le passé.

Jusqu’à présent, le législateur Michel Moawad, 50 ans, a recueilli le plus de soutien au parlement, principalement de la part des opposants au Hezbollah.

Mais sans le soutien du Hezbollah, les chances de Moawad de devenir président sont minces.

Le Hezbollah n’a pas officiellement soutenu de candidat, mais Sleiman Frangieh, 57 ans, ami personnel du président syrien Bashar Al-Assad, a toujours été considéré comme l’un des choix préférés du groupe.

Mais l’allié chrétien du Hezbollah, le Courant patriotique libre (FPM) d’Aoun, ne soutiendra pas Frangieh.

Gebran Bassil, 52 ans, leader du FPM et gendre d’Aoun, est également candidat à la présidence.

D’autres ont également présenté le chef de l’armée libanaise Joseph Aoun, 58 ans, comme candidat potentiel à la présidence, dans un pays où les commandants de l’armée ont arraché ce poste à plusieurs reprises.

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