Le Mali reporte le référendum constitutionnel

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Ce retard signifie que l’armée manquera la première échéance de son propre calendrier pour ramener le pays à un régime civil.

Le gouvernement intérimaire du Mali a reporté un référendum constitutionnel, une étape clé sur la voie du pays vers des élections destinées à restaurer la démocratie après un coup d’État militaire en 2020.

« Le gouvernement de transition informe l’opinion nationale et internationale que la date du référendum prévue le 19 mars 2023… sera légèrement repoussée », a-t-il déclaré dans un communiqué publié vendredi.

Le référendum est une étape importante sur la route des élections promises pour février. Avec son report, l’armée manquera la première échéance d’un calendrier qu’elle a établi pour ramener le Mali à un régime civil.

L’annonce est intervenue un jour après que le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga a déclaré à Al Jazeera que le référendum aura lieu « conformément à la constitution et, si Dieu le veut, ce référendum aura lieu ».

« Le délai reste la date que nous avons pu négocier avec la CEDEAO [the Economic Community of West African States]et le chef de l’Etat s’est fermement engagé à respecter cette date », indique le communiqué du gouvernement.

Le retard était attendu depuis un certain temps car presque aucune disposition n’avait été prise pour le vote et le projet de constitution n’a été remis au président par intérim et putschiste Assimi Goita que le 27 février.

La CEDEAO a levé une série de sanctions commerciales et financières contre le Mali en juillet après que le gouvernement militaire s’est engagé à un transfert en mars 2024. Les sanctions ont été imposées en janvier 2022 alors que le gouvernement militaire envisageait de rester au pouvoir jusqu’à cinq ans.

« Crime imprescriptible »

Le communiqué indique que le gouvernement intérimaire installera des subdivisions de l’organe de gestion des élections dans toutes les régions du pays avant de tenir le vote.

Le gouvernement intérimaire a déclaré vouloir familiariser le public avec le projet de constitution.

« La nouvelle date du référendum sera fixée après consultation de l’autorité indépendante de gestion des élections et de toutes les parties prenantes au processus électoral », indique le communiqué.

La nouvelle constitution est un élément clé d’un vaste projet de réforme que les militaires ont lancé pour justifier de continuer à gouverner jusqu’en 2024.

Le projet de constitution renforce considérablement le pouvoir du président. En vertu de celui-ci, le président plutôt que le gouvernement « détermine la politique de la nation », nomme le Premier ministre et les ministres et a le droit de les renvoyer. Le président pourrait également dissoudre l’Assemblée nationale.

La pression de la CEDEAO pour que les membres du gouvernement militaire ne se présentent pas aux élections n’a pas réussi à dissiper les spéculations sur les intentions de Goita de se présenter en 2024.

Le projet de constitution stipule que le Mali est une « république indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale ».

Les imams du Mali ont contesté le principe de laïcité et ont appelé les musulmans à s’y opposer.

Le projet proclame tout coup d’État comme un «crime imprescriptible».

Mais ceux qui ont mené le coup d’État de 2020 et un autre en 2021 pour consolider leur emprise sur le pouvoir seraient en sécurité puisque les actes antérieurs à l’entrée en vigueur de la constitution seraient couverts par les lois d’amnistie.

Le Mali est en proie à une crise sécuritaire vieille de 11 ans déclenchée par une révolte régionale dans le nord qui s’est transformée en une véritable rébellion.

Le régime militaire a conduit à une rupture avec la France, l’allié traditionnel du pays, et à des liens plus étroits avec la Russie.

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