Le Monténégro vote: le président brigue la réélection

Élections présidentielles marquées de troubles politiques au Monténégro

Le 19 mars 2023, les élections présidentielles se sont tenues au Monténégro, un État membre de l’OTAN situé dans les Balkans. Ce scrutin a été marqué par des troubles politiques et par l’incertitude quant à savoir si le pays débloquera sa tentative d’adhésion à l’Union européenne ou cherchera plutôt à améliorer ses relations avec la Serbie et la Russie.

Le déroulement des élections

Les bureaux de vote ont été ouverts de 7 h à 20 h, heure locale. Les premiers résultats non officiels des sondages ont été communiqués environ deux heures après la fermeture des bureaux. Si aucun candidat n’obtient plus de 50 % des voix, un second tour sera organisé le 2 avril entre les deux candidats ayant remporté le plus de voix au premier tour.

Les résultats préliminaires indiquent que le titulaire Milo Djukanovic, un président sortant et pro-occidental, fera face à l’un des nombreux adversaires pour le second tour. Djukanovic brigue un nouveau mandat de cinq ans, après avoir occupé de hauts postes politiques dans le pays pendant plus de 33 ans.

Les défis auxquels Djukanovic fait face

Bien que la présidence soit en grande partie cérémonielle dans ce pays, l’élection présidentielle est considérée comme un indicateur clé du sentiment populaire avant les élections législatives prévues pour le 11 juin. Djukanovic a vu sa popularité chuter au fil des ans et fait maintenant face à des accusations de corruption. Les opposants l’accusent également d’avoir des liens avec le crime organisé et d’utiliser le pays comme fief personnel.

Les adversaires de Djukanovic

Le président sortant affrontera Andrija Mandic, un dirigeant du Parti du Front démocratique résolument pro-Serbie et pro-Russie, l’économiste Jakov Milatovic du nouveau groupe Europe Now, et l’ancienne présidente du Parlement, Aleksa Becic. Les observateurs estiment que Milatovic pourrait avoir les meilleures chances de se qualifier pour le second tour contre Djukanovic. Milatovic a accusé Djukanovic et son parti de corruption et estime que la destitution définitive du président est nécessaire pour permettre au Monténégro d’aller de l’avant.

Le point de vue des candidats

Après avoir voté, Mandic a déclaré aux journalistes que s’il gagnait, sa présidence créerait « une politique de réconciliation centrée sur tous les citoyens et qui mènera une lutte vigoureuse contre la corruption et le crime organisé ». Djukanovic a quant à lui décrit l’élection présidentielle comme un choix entre un Monténégro indépendant ou un pays contrôlé par la Serbie et la Russie voisines.

Une source de préoccupation pour l’Union Européenne

Les responsables de l’UE et des États-Unis restent alarmés par le chaos politique et les réformes au point mort dans un pays longtemps considéré comme le prochain candidat à l’adhésion à l’UE. Ils craignent que la Russie ne tente de semer le trouble dans les Balkans pour détourner l’attention de la guerre en Ukraine.

La division au Monténégro

Les citoyens du Monténégro restent profondément divisés entre les partisans de la politique de Djukanovic et ceux qui se considèrent comme des Serbes et souhaitent que le pays s’allie à la Serbie et à la Russie, là encore, deux pays slaves.

Conclusion

La situation politique du Monténégro reste incertaine, et les résultats de l’élection présidentielle sont très attendus. Milo Djukanovic, qui a dirigé le pays depuis plus de trois décennies, brigue un nouveau mandat présidentiel. Les observateurs prédisent que l’élection présidentielle ne produira pas de vainqueur clair. Le second tour opposera les deux candidats ayant remporté le plus de voix lors du premier tour. Le résultat du scrutin pourrait avoir des implications sur les relations internationales du pays, notamment avec l’Union Européenne, la Serbie et la Russie.

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