Le pape dit que l’avenir du Soudan du Sud dépend du traitement des femmes


Le pape François a averti samedi que l’avenir du Soudan du Sud dépendait de la façon dont il traitait ses femmes, alors qu’il soulignait leur terrible sort dans un pays où la violence sexuelle sévit et où les enfants mariées sont la norme.

Le taux de mortalité maternelle du pays est le plus élevé au monde.

François a appelé à ce que les femmes et les filles soient respectées, protégées et honorées lors d’une réunion à Juba, la capitale sud-soudanaise. « Sinon, il n’y aura pas d’avenir », a-t-il dit.

Selon l’ONU, quelque 2 millions de personnes ont été contraintes par les combats et les inondations de fuir leur foyer. Les femmes, les filles et les enfants constituent la majorité des personnes déplacées.

Le Souverain Pontife est au Soudan du Sud pour la deuxième étape d’un voyage de six jours qui a commencé au Congo. Les deux pays ont été paralysés par la pauvreté, les conflits et ce que le pape a appelé une « mentalité colonialiste » qui a exploité l’Afrique pendant des siècles.

Il s’agit de la première visite papale de François au Soudan du Sud depuis qu’il a obtenu son indépendance du Soudan voisin en 2011.

La situation du pays reste fragile. Alors que la guerre civile a pris fin en 2018 après que les dirigeants belligérants ont convenu d’un cessez-le-feu, le conflit continue de chasser les gens de chez eux.

La chef de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, Sara Beysolow Nyanti, a déclaré à Francis que les femmes et les filles étaient « extrêmement vulnérables » à la violence sexuelle et sexiste, l’organisation intergouvernementale estime qu’environ quatre sur 10 ont été victimes d’une ou plusieurs formes d’agression. Elle a dit que les femmes et les filles risquaient d’être violées alors qu’elles faisaient juste leurs routines et corvées quotidiennes.

« Si les femmes du Soudan du Sud ont la possibilité de se développer, d’avoir un espace pour être productives, le Soudan du Sud sera transformé », a-t-elle déclaré à Francis.

Selon l’UNICEF, environ 75 % des filles du Soudan du Sud ne vont pas à l’école parce que leurs parents préfèrent les garder à la maison et les préparer à un mariage qui apportera une dot à la famille.



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