Le procureur de l’UE cherche à retirer l’immunité de Kaili, son collègue eurodéputé grec dans le cadre d’un scandale de corruption


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Le procureur général de l’UE a exhorté jeudi le Parlement européen à retirer à deux eurodéputés grecs leur immunité de poursuites, dont Eva Kaili, le visage d’un scandale de corruption transnationale.

Le bureau du procureur Laura Kovesi a déclaré que Kaili, une socialiste, et sa collègue conservatrice Maria Spyraki étaient suspectes dans une affaire distincte liée au paiement d’assistants parlementaires.

Kaili a déjà été inculpé dans une enquête belge sur des pots-de-vin présumés qui auraient été versés par le Qatar, hôte de la Coupe du monde, pour redorer son image et influencer la politique de l’UE.

Dans cette affaire, un magistrat belge a conclu que son immunité parlementaire ne s’appliquerait pas car elle aurait été prise en flagrant délit avec des milliers d’euros en espèces.

Mais dans la question distincte des indemnités parlementaires et de la rémunération des assistants, elle continue de bénéficier d’une protection en tant que députée européenne, tout comme son rival politique Spyraki, qui n’a aucun lien avec le scandale de la corruption.

« Aujourd’hui, conformément aux procédures prévues par le droit de l’Union, le chef du parquet européen a demandé la levée de l’immunité de Mme Eva Kaili, membre du Parlement européen, et de Mme Maria Spyraki, membre du Parlement européen », indique le communiqué.

« Sur la base d’un rapport d’enquête reçu de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), il existe un soupçon de fraude portant atteinte au budget de l’UE, en ce qui concerne la gestion de l’indemnité parlementaire, et en particulier concernant la rémunération des assistants parlementaires accrédités . »

La levée de l’immunité d’un député européen dans le cadre d’une enquête pénale nécessite un vote du parlement.

Le procureur de l’UE a écrit à la présidente du parlement, Roberta Metsola, pour demander qu’un tel vote soit programmé, a indiqué une source à l’AFP.

L’arrestation de Kaili la semaine dernière a envoyé des ondes de choc au Parlement européen au milieu des appels à la transparence et à la réforme anti-corruption.

Le Qatar nie tout lien avec l’affaire et affirme que toute suspicion d’acte répréhensible a été « gravement mal informée ».

(AFP)



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