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Lima (AFP) – Le procureur général du Pérou a déposé mardi une plainte constitutionnelle accusant le président assiégé Pedro Castillo d’organisation criminelle et de corruption, une action qui pourrait conduire à la suspension du dirigeant de gauche.
Castillo, qui a survécu à deux tentatives de destitution depuis son entrée en fonction en juillet de l’année dernière, fait déjà l’objet de six enquêtes pénales.
Le président a rejeté les accusations et affirme qu’elles font partie d’un complot politique visant à le renverser.
« Je dépose une plainte constitutionnelle contre José Pedro Castillo Terrones, en sa qualité de président de la République, en tant qu’auteur présumé de crimes contre la paix publique sous la forme d’une organisation criminelle aggravée par sa position de dirigeant », a déclaré la procureure générale Patricia. Benavides a écrit dans un document publié sur Twitter.
La plainte, déposée au parlement, vise également deux des anciens ministres de Castillo : l’ancien ministre des transports et des communications Juan Silva et Geiner Alvarado, qui était en charge du logement.
Ils sont soupçonnés de trafic d’influence et considérés comme faisant partie de l’organisation criminelle présumée dirigée par le président.
C’est la première fois qu’un président en exercice du Pérou est visé par une telle plainte d’un procureur général.
« Il existe des preuves sérieuses de l’existence présumée d’une organisation criminelle au sein du palais présidentiel dans le but de capturer, contrôler et diriger les processus d’approvisionnement afin d’obtenir des gains illicites », a déclaré Benavides.
C’était « la responsabilité exclusive et entière du Parlement de se prononcer sur le recours constitutionnel en vertu de la Convention des Nations Unies contre la corruption », a-t-elle souligné.
Le Parlement doit examiner la plainte dans les prochains jours.
Il faudrait au moins 66 voix sur 130 pour suspendre Castillo, moins que nécessaire pour la destitution, et son alliance parlementaire de gauche n’a qu’un tiers des sièges.
Castillo, un ancien instituteur rural, a rejeté les nouvelles accusations comme « un coup d’État » par le bureau du procureur général.
« Nous resterons fermes malgré cette persécution politique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec des médias étrangers.
« Nous avons actuellement un parquet politique qui, au lieu de juger les vrais réseaux criminels, fait » cela.
Castillo, 52 ans, bénéficie de l’immunité jusqu’à la fin de son mandat en juillet 2026 mais il peut faire l’objet d’une enquête.
Le chef de l’Etat fait déjà face à six enquêtes, notamment pour corruption présumée et plagiat de sa thèse universitaire.
Les procureurs ont également fait une descente mardi au domicile de l’une des sœurs de Castillo à la recherche d’un de ses neveux, qu’ils accusent d’appartenir au gang criminel présumé dirigé par le président.
Les domiciles de 12 autres personnes faisant l’objet d’une enquête dans cette affaire, dont six députés de l’opposition accusés de collusion avec le gouvernement, ont également été perquisitionnés.
Cinq anciens conseillers du gouvernement ont été détenus pendant 10 jours après l’opération.
Le Pérou n’est pas étranger à l’instabilité politique : il a eu trois présidents différents en cinq jours en 2020, et cinq présidents et trois législatures depuis 2016.
© 2022 AFP
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