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Le commandant militaire de l’Etat du Nil Bleu, dans le sud du Soudan, théâtre d’affrontements tribaux qui ont fait près de 200 morts la semaine dernière, a été remplacé lundi.
Une brève déclaration militaire n’a pas dit pourquoi le général Ramzy Babekr a été démis de ses fonctions.
Mais des habitants du Nil bleu se sont plaints que les troupes de la garnison locale n’avaient pas réussi à les protéger des dernières violences.
Le général Babekr conservera son poste de commandant d’une division d’infanterie déployée à Damazin, capitale de l’État du Nil Bleu. Il sera remplacé en tant que commandant militaire de l’État par le général Rabia Abdallah, qui est un expert en résolution de conflits, a indiqué le communiqué.
L’armée a entre-temps dépêché des renforts à l’État, qui reste sous tension même si les combats ont cessé.
Le changement intervient un jour après que des témoins ont rapporté que des milliers de résidents locaux manifestaient devant le quartier général de l’armée à Damazin, accusant le gouvernement de ne pas les protéger.
Le Nil bleu borde le Soudan du Sud et l’Éthiopie et serait inondé d’armes à feu, toujours affecté par des décennies de guerre civile.
Le dernier épisode de violence au Nil bleu ajoute une nouvelle couche aux problèmes de sécurité croissants du Soudan après que l’armée a pris le pouvoir lors d’un coup d’État il y a un an, renversant un gouvernement de transition dirigé par des civils.
La crise politique qui a suivi, associée à un quasi effondrement économique, a créé un vide qui a permis des flambées répétées de violence dans les régions périphériques du pays, notamment le Nil Bleu et le Darfour.
Des affrontements dans le Nil Bleu ont opposé les Hausa, qui ont des racines en Afrique de l’Ouest, au peuple Berta dans un conflit foncier qui, avec le bétail, est la principale cause de troubles tribaux et ethniques dans un Soudan diversifié sur le plan religieux et ethnique.
Les mêmes rivaux se sont affrontés plus tôt cette année à Blue Nile, faisant au moins 149 morts et 65 000 déplacés de juillet à début octobre, selon l’ONU.
Les chiffres de l’ONU montrent qu’environ 600 personnes ont été tuées et au moins 211 000 forcées de fuir leurs foyers dans des conflits intercommunautaires à travers le pays depuis janvier.
L’Agence France-Presse a contribué à ce rapport
Mis à jour : 24 octobre 2022, 17 h 38
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